Ladite Unité, dédiée à la lutte contre le Paludisme, a été inaugurée ce Mardi au Centre pasteur de Yaoundé par l’ambassadeur de France au Cameroun et le Ministre de la Santé Publique.
Le laboratoire de paludologie, d’insectarium est composé de quatre laboratoires : entomologie médicale, épidémiologique moléculaire, découverte de nouveaux médicaments et de développement de nouvelles techniques d’analyses.
Il est important de relever que:
“11 millions de cas de paludisme ont été enregistrés au Cameroun en 2020 et plus de 11 mille décès dont 60% d’enfants”. Des statistiques rappelées en introduction de son propos, par le Directeur Général du Centre Pasteur du Cameroun, le Docteur Mirdad Kazanji.
Ceux - ci prouvent une fois de plus que « le palu » est un problème majeur de santé publique, d’autant que l’Organisation Mondiale de la Santé classe le Cameroun parmi les 11 pays dans le monde, qui paie le plus lourd tribut de cette maladie.
Aussi, souligne Mirdad Kazanji, le laboratoire de paludologie et d’insectarium construit au Centre Pasteur de Yaoundé, à hauteur 100 millions de FCFA, va apporter une réponse à certaines épidémies telles que la dengue, le chikungunya, etc. causées par des moustiques.
Le Docteur Sandrine Nsango pour sa part va enseigner que “Ce laboratoire de paludologie est d’abord une plateforme d’entomologie, c’est-à-dire destinée à l’étude des insectes ayant un impact sur la santé humaine.
Dans cet espace de recherche, les travaux vont s’étendre sur l’identification des moustiques et leur évolution dans le temps, l’étude de leur environnement, entre autres.
Les travaux en cours portent sur la transmission du plasmodium vivax (auparavant rare au Cameroun), les nouveaux vaccins et les méthodes de lutte (moustiquaires, insecticides…) utilisées jusqu’ici.
Le Dr. Jean Marc Hougard, représentant de l’Institut de Recherche pour le Développement en Afrique centrale, tout en révélant que l’idée de projet a émergé lors des Journées internationales de l’IRD, va mentionner que “Cette réalisation consacre la place privilégiée qu’occupe le Cameroun dans l’IRD…”.
Pour preuve, poursuit-il, l'IRD, “c’est 10% de la production scientifique du Cameroun. Ce qui hisse notre pays au 3eme rang des nations qui publient le plus avec ce centre de recherche”.
Pour Christophe Guilhou - ambassadeur de France au Cameroun, “cette nouvelle infrastructure renforce les liens historiques et étroits datant de 1970 entre le Cameroun et la France. Son avènement donne d’espérer des avancées significatives dans un domaine où les attentes sont grandes”.
Prenant la parole à son tour et pour clôturer la phase des allocutions, le Dr. Manaouda Malachie va dire “Sa satisfaction pour ce projet qui donne la possibilité de développer des solutions endogènes et annihiler le tueur silencieux qu’est le paludisme.
Le paludisme, dont les vecteurs sont les moustiques, développe depuis quelques années, des résistances face aux différentes formes de lutte”.
Il déclare en outre qu’à chacun de ses passages au Centre Pasteur, “l’engouement et la détermination du personnel lui donne envie de travailler toujours plus, pour le bien-être des populations...”.
A la suite de la phase protocolaire, la plaque commémorative de l'espace de recherche réservé au paludisme au sein du Centre Pasteur a été dévoilée. Il a ensuite été procédé à la coupure du ruban symbolique et à la visite de l'insectarium.
N.R.M