C’est ce qui ressort de l’annonce faite par le Gouverneur de l’Etat de Katsina ce jeudi, 17 décembre 2020. En effet, selon les informations fournies par les autorités nigérianes hier matin, ils étaient 400 adolescents enlevés par les terroristes de la secte Boko Haram vendredi dernier.
Tenus captifs par les membres de la secte Boko Haram depuis le 11 décembre 2020, 344 élèves ont été remis aux forces de sécurité gouvernementales. Ils avaient été enlevés dans un établissement du Nord du Nigéria. L’enlèvement a été revendiqué mardi dernier par le groupe terroriste dans un message vocal.
Ces élèves qui recouvré la liberté sont en route pour la ville de Katsina depuis quelques heures, selon les indications faites par le Gouverneur Aminu Bello Masari. « Ils vont bénéficier de soins avant d’être rendus à leurs familles », rassure l’autorité. Il ajoute par ailleurs, « Nous avons récupéré la plupart des garçons, pas tous ».
Ayant appris cette bonne nouvelle, le Président nigérian, Muhammadu Buhari n’a pas tardé de tweeter, « C’est un énorme soulagement pour tout le pays et la communauté internationale ».
Lors de l'opération, les forces de sécurité ont encerclé la zone où les jeunes gens étaient détenus, avec pour instruction de ne pas tirer un seul coup de feu, a déclaré le Gouverneur de l’Etat de Katsina. Il a également précisé, « Nous avions établi un contact indirect pour nous assurer que nous pourrions procéder à la libération sans faire de mal aux enfants ».
Boko haram avait diffusé une vidéo dans laquelle on pouvait voir des dizaines de jeunes garçons, dont un expliquait qu'ils faisaient partie des centaines de lycéens de Kankara, dans le Nord-ouest du Nigeria, à avoir été enlevés dans leur lycée, vendredi dernier. Dans cette video, le groupe terroriste affirme, par la voix de ce jeune garçon, qu'ils sont 520 entre leurs mains, et que certains d'entre eux ont été tués.
Innocent D H
Les forces de sécurité camerounaises auraient tué au moins quatre civils et violé une femme depuis la mi-juin 2019 au cours d’opérations de sécurité dans la région du Nord-Ouest. « Les personnes tuées incluent un homme âgé en situation de handicap physique et un jeune homme avec un handicap mental », affirme Human Rigths Watch dans un nouveau rapport publié ce lundi.
« Ces récents crimes s’ajoutent à une longue liste d’abus commis par les forces de sécurité camerounaises », a indiqué Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Au lieu de veiller à ce que la justice soit rendue, les autorités camerounaises nient que leurs forces tuent et violent des personnes. Il est donc essentiel de leur rappeler que le monde les observe. »
Human Rights Watch dit avoir interrogé des témoins, des membres des familles des victimes, des travailleurs médicaux et d’autres habitants qui ont décrit les actes des forces de sécurité. Human Rights Watch affirme n’avoir pas été en mesure d’entrer dans le pays depuis que sa chercheuse a été interdite de séjour sur le territoire, sans explication, le 12 avril.
Au cours des trois dernières années, les régions anglophones du Cameroun sont empêtrées dans un cycle de violences meurtrières qui ont fait 2 000 morts et arraché près d’un demi-million de personnes à leurs maisons.
« Les meurtres illégaux et le recours à une force excessive par les forces de sécurité au cours des opérations de sécurité sont courants depuis le début de la crise ». Human Rights Watch dit avoir documenté d’importants incendies de villages par des membres des forces de sécurité entre 2017 et 2019 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que des meurtres de civils et des violences sexuelles.
L’Ong affirme que « dans le quartier d’Alachu de la ville de Bamenda, le 10 juillet, des soldats de l’armée de l’air camerounaise, qui est stationnée à proximité, ont tué Nche Otaghie, un homme de 20 ans avec un handicap mental, et Godlove Neba, ouvrier dans le bâtiment, lors d’opérations de sécurité. Fru Benego, un homme âgé de 80 ans, a aussi été tué ce jour-là par une balle perdue pendant des affrontements entre les soldats et des séparatistes armés ».
La communauté internationale est de plus en plus consciente des crimes graves commis dans les régions anglophones, malgré les efforts du gouvernement camerounais pour empêcher toute couverture et documentation des violations. En 2018, le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies a demandé un droit d’accès pour enquêter sur les abus dans ces régions, soulevant des inquiétudes sur le manque d’accès pour les acteurs humanitaires et de défense des droits humains, mais il n’a pas reçu d’autorisation.
Au cours des dernières semaines, la Suisse a pris des mesures pour organiser des pourparlers entre le gouvernement du Cameroun et les leaders séparatistes, sur fond d’appels internationaux à résoudre la crise. Tant les autorités camerounaises que les séparatistes devraient arrêter les abus contre les civils et respecter strictement les droits humains, a déclaré Human Rights Watch. Le gouvernement devrait immédiatement enquêter sur ces meurtres et toutes les allégations d’abus, y compris sur l’utilisation illégale et excessive de la force par ses forces de sécurité. Il devrait permettre aux observateurs des droits humains d’agir sans entrave et autoriser la surveillance indépendante de ses efforts pour respecter le droit international relatif aux droits humains.
Otric N.