L'interpellation est du président de la Chambre judiciaire de la plus haute juridiction, Fonkwe Joseph Fongang, au cours de l'audience de prestation de serment le 25 novembre dernier, de la quarantaine d’inspecteurs et de contrôleurs d’Etat, nommés par deux décrets du Président de la République.
Le président de la Chambre judiciaire de la Cour suprême après avoir bien observé les rapports de contrôle entre inspecteurs et contrôleurs d'Etat fait dégager un constat : « On est parfois étonné de voir au cours des débats d’un procès pénal les rapports des hauts experts publics être démontés point par point et s’effondrer comme un véritable château de cartes ». Par la suite, il relève pour le déplorer, « Il est souvent difficile d’expliquer pourquoi un rapport qui conclut à un détournement de milliards de FCFA est remis en question après des débats contradictoires et le montant réel ramené à des millions de FCFA ».
Il y a donc urgence pour ces acteurs de « redonner à l’expertise publique ses lettres de noblesse », recommande Fonkwe Joseph Fongang. Autant, le marteler dire aux rapports du Contrôle supérieur de l’Etat, la plus haute juridiction de contrôle des finances publiques.
Pour Luc Ndjodo, le procureur général près la Cour suprême dans ses réquisitions, l’audit interne et externe des services publics, des entreprises et établissements publics et parapublics, des collectivités territoriales décentralisées, des structures bénéficiant des concours financiers de l’Etat doit se réaliser en toute indépendance, avec compétence et diligence. Il reste à attendre que, ces recommandations puissent produire l'effet escompté à savoir, permettre à l'expertise publique camerounaise de se débarrasser des tares qui l'entoure du fait, du manque de probité, mais surtout de l’absence d’objectité de certains inspecteurs et contrôleurs d'Etat afin que la fortune publique ne prenne pas d'autres destinations à cause des audits biaisés.
Innocent D H