Pendant deux jours, le ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, a organisé un atelier pilote de jumelage, associé à un dialogue parallèle entre responsables de l’Ozone et représentants des services douanier des douze pays d’Afrique appartenant à l’espace francophone.
Les travaux qui avaient pour cadre l’hôtel Mont Febe, ont permis aux différents acteurs engagés à la préservation et à la protection de la couche d’ozone, d’échanger des informations, de discuter afin de convenir des mesures nécessaires à prendre pour renforcer l’application du système de licences sur le commerce des substances, qui appauvrissent la couche d’ozone (SAO) et empêcher le transit non autorisé de ces substances.
Cette rencontre a par ailleurs permis d’améliorer la mise en œuvre des systèmes de licences et de quotas, avec une approche globale allant de l’attribution des quotas jusqu’au moment où lesdites SAO sont placées sur le marché intérieur et au-delà.
Traités et/ou Conventions ratifiés
Depuis 1984, le Cameroun a signé la Convention de Vienne, de même que son protocole de Montréal. Deux instruments juridiques internationaux qui visent la préservation de la couche d’ozone à travers l’élimination progressive de ces substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
Cette strate joue un rôle important, en ce sens qu’il permet de filtrer les rayons ultraviolets nocifs du soleil, protégeant ainsi la vie sur terre. Elle peut être détruite par certaines substances utilisées au quotidien dans les domaines de la climatisation, la réfrigération, la fabrication de mousse, l’utilisation du bromure de méthyle dans le contrôle des pesticides et du charbon.
Impact sur la santé de l’Homme
Depuis trente deux (32) ans, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement multiplie des actions, qui ont permis aujourd’hui, d'obtenir comme premiers résultats une réduction de plus de 80% de la production et de la consommation des substances appauvrissant la couche d'ozone.
Des résultats sur lesquels se sont fondés l’Organisation Mondiale de la Santé, et les organisations partenaires, afin de mettre au point et de faire connaître,
l’indice UV, un outil destiné à informer et éduquer le public sur la protection solaire.
L’OMS, à travers cet ouvrage, rappelle entre autres que l’exposition prolongée de l’homme au rayonnement UV solaire peut avoir des effets aigus et chroniques sur sa santé, notamment sur la peau, les yeux et le système immunitaire. Les coups de soleil et le bronzage sont les exemples qui reviennent tout le temps, comme illustration.
A long terme, les lésions dégénératives induites par le rayonnement UV dans les cellules, les tissus de soutien et les vaisseaux sanguins entraînent un vieillissement cutané prématuré. Au niveau des yeux, il peut provoquer des réactions inflammatoires…
Parmi les effets chroniques, on observe également deux autres problèmes de santé publique majeurs : les cancers cutanés et la cataracte. On compte entre deux et trois millions de carcinomes ou épithéliomas cutanés et environ 132 000 mélanomes cutanés par an dans le monde.
La mise en œuvre de programmes de protection solaire est urgente car il permet de sensibiliser les populations aux risques sanitaires des rayons UV et parvenir à des changements du mode de vie qui vont permettre, à plus ou moins court terme, de stopper la tendance à l’augmentation du nombre de cancers cutanés.
Outre le bénéfice sanitaire, des programmes efficaces d’éducation pour la santé peuvent apporter une amélioration des économies nationales en diminuant le poids financier que le traitement des cancers cutanés et des cataractes fait peser sur les systèmes de santé…
Nicole Ricci Minyem