Pour cette campagne apicole, l’objectif est de rendre le miel et la cire camerounais plus compétitifs sur le marché international. Et pour atteindre ce but, les apiculteurs et les acheteurs qui ont réfléchi sur la question durant deux jours, sont arrivés à la conclusion, selon laquelle, il est indispensable de mettre fin aux méthodes artisanales d’exploitation du miel.
Lesdites méthodes sont entre autres l’utilisation des moustiquaires lors de la filtration du miel. Celle-ci expose les consommateurs à diverses intoxications et maladies. Certains apiculteurs se servent de la fumée pour récolter le miel. Cela donne à ce nectar une couleur foncée et un goût de fumée. En ce qui concerne la cire, les producteurs parfois se retrouvent en train de mélanger la cire jaune et la cire noire. Ce qui conséquemment rend leur utilisation difficile, voire même impossible.
Toutefois les acteurs de la filière apicole reconnaissent qu’il s’agit d’une filière économiquement rentable. Ce qu’il faut c’est de pouvoir faire un minimum d’investissement pour accroître le bénéfice. La rencontre entre les apiculteurs et les acheteurs tenue dans le cadre de la campagne apicole Guiding Hope, a été le lieu indiqué pour convenir de la nécessité d’une formation à faire aux acteurs de la filière. Ils ont besoin d’être formé par exemple sur l’extraction de la cire à l’eau chaude pour obtenir la cire jaune. Ladite rencontre a aussi permis que les uns et les autres soient sensibilisés sur les dangers liés à l’utilisation des moustiquaires lors de la filtration du miel et de la cire.
Il convient de noter que le miel camerounais se consomme dans plusieurs pays africains à l’instar du Nigéria, de la Côte d’ivoire. Dans certains pays d’Europe, les Etats-Unis et même le Canada, on le retrouve. En 2015 le Cameroun a produit 3341 tonnes de miel. Le tiers dudit miel a été exporté. Notre confrère Cameroon Business Today dans une de ses éditions parue en février 2018, faisait remarquer que depuis la labellisation du miel Oku par l’Organisation Africaine de la Protection Intellectuelle en 2013, son prix n’a cessé d’augmenter. Il est passé de 1 500 F le litre à 5 000 F environ. Et il a encore de beaux jours devant lieu puisque son label lui confère une garantie de qualité et partant, une augmentation des revenus des producteurs, ainsi qu’un meilleur accès aux marchés internationaux. Toutefois, à la jouissance optimale des avantages de la labellisation, doivent succéder l’extension des surfaces cultivées, la création des usines de conditionnement et la mise en place du circuit de transport.
Liliane N.