« Il n’y a qu’à voir, pour s’en convaincre, le cours d’eau Mboppi derrière le marché Sandaga, face à la zone portuaire. Les travaux suivent un rythme soutenu », commente Cameroon Tribune. « A Bonassama sur la Besseké, à quelques encablures de la mairie de Douala IV, le gros du travail est fait, mais quelques ouvriers sont sur le site pour les finitions. Même tableau à New Bell, à Ngangue et dans bien d’autres quartiers de la capitale économique », indique le journal.
Ces travaux entrent dans le cadre d’un vaste chantier d’aménagement de 47,22 km de drains primaires et secondaires, concernant les travaux de curetage des exutoires, et la construction de caniveaux. Opération précédée par le recensement, le recasement et l’indemnisation des populations (titulaires d’un titre foncier) sur le tracé. 1005 ménages ont ainsi été déguerpis dans 36 quartiers des cinq arrondissements continentaux que compte Douala.
Objectifs de ce projet de drainage pluvial longtemps plombé par des problèmes fonciers, les exigences des bailleurs de fonds et même des préjugés sociopolitiques, doter la ville de drains permettant l’évacuation fluide des 4 000 mm d’eau qui y tombent chaque année, améliorer l’assainissement urbain de Douala et lui donner une meilleure physionomie. Coût des travaux, 109 milliards de FCFA.
Et déjà, les premières retombées se font ressentir. A Bonassama, les abords de la Besseké sont mieux aérés, l’environnement plus sain et salubre. Dans le cours d’eau lui-même, les détritus jetés par les populations environnantes se font plus rares. Les riverains apprécient, de plus en plus conscients des efforts des pouvoirs publics, mais aussi des attentes pour maintenir le milieu salubre.
« Nous sommes vraiment contents et reconnaissants pour les travaux effectués ici. Les détritus ont été enlevés et on a moins de moustiques, les odeurs nauséabondes sont en voie de disparition, bref on respire », déclare un riverain. Et de se prendre à rêver de l’aménagement des berges de ce cours d’eau avec bancs publics, fleurs et pourquoi pas, des aires de détente.
Un sentiment partagé par la majorité des populations des quartiers concernés par les travaux. Qui émettent le vœu de voir la Communauté urbaine se pencher sur ces herbes folles qui envahissent le cours de nombreux drains. A la communauté urbaine, on se félicite du rythme des travaux, tout en étant conscient que beaucoup reste à faire.
En effet, Douala n’était pourvu jusque-là que de 10km de drains identifiés sur les 250km prévus dans le schéma directeur d’assainissement de la ville. C’est dire si la tâche reste immense.
Otric N.