Félix Mbayu le ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures, chargé de la coopération avec le Commonwealth, a rassuré les députés sur les efforts du Cameroun à garder sa souveraineté.
A l’Assemblée nationale, certains députés n’ont pas manqué d’exprimer leur exaspération face à l’ingérence étrangère dans les affaires internes du Cameroun. Profitant du passage de Félix Mbayu le ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures, chargé de la coopération avec le Commonwealth, ils ont voulu savoir ce que le gouvernement fait concrètement pour montrer que le pays reste souverain.
« Nous constatons pour le déplorer que chaque problème interne, chaque crise intérieure de notre pays, fait l’objet d’interpellations voire d’invectives de certains gouvernements des pays étrangers. Ces derniers temps, à ces gouvernements se mêlent des parlementaires comme dans une symphonie qu’on a du mal à croire mal préparée à l’avance. Les propos sont parfois désobligeants, voire insidieux, les questions à la limite du mépris affiché à l’endroit de notre pays avec à la clé un parti pris évident et une condamnation d’avance. Les cas récents de certains parlementaires américains et du ministre français des affaires étrangères à la suite d’une interpellation d’un député français sont encore frais dans nos mémoires », a déclaré l’honorable Ebangha Johanna épse Agbor Ntui.
A la suite de l’honorable Ebangha Johanna epse Agbor Ntui, la député Mariam Goni s’est aussi interrogé sur les attaques et déclarations qu’elle estime «incompréhensibles sur notre pays, le Cameroun, dans certaines institutions et médias étrangers», en ce qui concerne la crise anglophone. Répondant aux députés, le ministre Félix Mbayu a indiqué que par le biais de la diplomatie, le Cameroun agit dans la discrétion.
« La diplomatie s’accommode donc peu de l’agitation et du spectaculaire. Celle prônée par le Chef de l’Etat s’appuie sur des ressorts qui en garantissent l’efficacité. Il est donc bon de dire que beaucoup a été fait, parfois sans bruit, parce que c’est aussi cela la diplomatie… la position du pays vis-à-vis des attaques est restée ferme et a contribué à infléchir les démarches parfois sournoises amorcées par nos «amis». La diplomatie a tendance à épouser une stratégie douce qui s’inscrit dans la longue durée pour obtenir des résultats probants et efficaces vis-à-vis de partenaires traditionnels et stratégiques. Il n’est pas à exclure qu’elle puisse s’exprimer de manière ferme, forte et publique pour affirmer une position », a déclaré le ministre.
Liliane N.