Selon l’annonce faite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 6 septembre dernier, les tests du vaccin ont entre autres démontré qu’il était sûr et permettait de réduire à plus de 30% le paludisme grave. Et qu’en outre, il n’y a pas d’impact négatif sur les autres vaccins de routine ou les autres mesures de prévention du paludisme.
Une nouvelle qui enchante certainement déjà la planète surtout les Africains, c’est sans doute la récente validation du vaccin britannique contre le paludisme par l’OMS. Validation intervenue après le succès des programmes pilotes de vaccination au Ghana, au Kenya et au Malawi. L’institution mondiale en charge des questions de santé, estime d’ailleurs que le vaccin devrait être déployé dans toute l’Afrique subsaharienne et dans d’autres régions où la transmission du paludisme est modérée ou élevée. « Cela fait plus de 100 ans que nous cherchons un vaccin contre le paludisme, il va sauver des vies et prévenir la maladie chez les enfants africains. D’un point de vue scientifique, il s’agit d’une percée massive, d’un point de vue de santé publique, c’est un exploit historique », apprécie le Dr Pedro Alonso, directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS.
D’après les fichiers de l’Organisation mondiale de la Santé, le Cameroun fait partie des 15 pays les plus touchés par le paludisme, avec plus de 3% de tous les cas de paludisme dans le monde, et 3% des décès dus au paludisme en 2019 ; cela en fait le 3ème pays le plus touché d’Afrique centrale avec 12,7% de cas. Dans les formations sanitaires du pays, les cas suspects de paludisme ont constitué 30% des consultations médicales et 21% des visites.
Au niveau national, les statistiques de 2015 indiquent 19% des décès en établissement de santé, étaient imputables au paludisme et 48% de toutes les admissions à l’hôpital étaient causées à une suspicion de paludisme grave.
Innocent D H