Selon les acteurs de la filière, la vente des tôles au Cameroun est soutenue par une croissance de 8% par an.
La filière Btp va bon train au Cameroun. Aujourd'hui le revêtement des bâtiments offre une diversité de produits. D’après les acteurs de cette filière, l’avenir dans ce secteur dessine reluisant. Godefroy Kouokam Fopossi le Directeur général de Zin industries dans les colonnes du journal Cameroon Business Today indiquait que la croissance de près de 8% que connait ladite filière pourrait même se maintenir jusqu’en 2022. «En matière de tôle de couverture au Cameroun, deux familles de produits sortent du lot. Il s’agit de la tôle aluzinc et en tôle galvanisée. En ce qui nous concerne, nous sommes dans la gamme moyenne et la gamme économique. Comparé à la production locale, les prix pratiqués sont instables du fait des initiatives du marché noir», ajoute-t-il.
On note que dans les grandes métropoles du Cameroun comme Douala et Yaoundé, il y a une multiplication des unités industrielles spécialisées dans la fabrication des tôles et bardages à base d’aluminium, zinc et d’autres matières. Pour le seul compte de l’année 2017, il y a près d’une vingtaine d’opérateurs qui ont été répertoriés.
Par ailleurs les acteurs de la filière rapportent qu’il y a une demande importante des produits en Aluminium. Godefroy Kouokam Fopossi précise qu’il se pourrait même qu’on arrive au stade où la demande va dépasser l’offre. «Le marché de la tôle compte aujourd’hui une vingtaine d’acteurs. Il faut noter que plus de la moitié de ces opérateurs évoluent en marge de la réglementation, exposant ainsi des consommateurs aux produits de mauvaise qualité et privant l’Etat des revenus. Heureusement que le gouvernement travaille à réguler cet univers. Il est donc pas exclu que d’ici la fin de l’année que ces chiffres retombent à 12 opérateurs ou fabricants de tôle», ajoute-t-il.
Justement il faut noter que les autorités ont entrepris de mettre de l’ordre pour assurer la qualité du produit sur les marchés. Et cela passe par l’exclusion en marge des normes. En 2016, par exemple le Ministère du Commerce a mené une série d’opération coup de poing. Elle a conduit au démantèlement d’un vaste réseau de vente de tôles ondulées non conformes aux normes camerounaises en la matière. La cargaison de tôles ondulées environ 6000 feuilles font moins de 0,35 millimètres d’épaisseur. Elles ne devraient logiquement pas se retrouver sur le marché camerounais.
La demande croissante des produits de revêtement est encouragée par l’apport du groupe Aluminium du Cameroun (Alucam). Depuis 1987 il se charge de la livraison aux onduleurs nationaux des bobines pour le profilage des tôles (bacs ou ondulées) en différentes longueurs. Il y aussi Tôles et Aciers du Cameroun qui revendique plus de 13 années dans le métier. L’entreprise entend faire adopter l’utilisation de l’aluzinc à environ 60% de la population camerounaise. Et Elle veut arriver à pénétrer le marché en influençant à près de 30% les habitudes dans la consommation des matériaux de couverture et accessoires fabriqués localement.
Liliane N.