Comme pour apporter un élément de réponse, Serge Espoir Matomba dans une sortie récente estime qu’ « il n’est pas question de faire de cette femme « un punching-ball avec lequel la République prend ses libertés… ».
« Je suis saisi ces derniers jours par l'actualité autour de cette compatriote, dame Stéphanie Djomo.
À ce jour, l'évolution de sa situation trahit son fort besoin de réconfort. N'en faisons pas un punching-ball avec lequel la République prend ses libertés. Chacun de nous doit se sentir en sécurité au sein de notre communauté nationale.
Le milieu carcéral en règle générale est un milieu très dur qui laisse des séquelles indélébiles. Les conditions de vie dans les prisons de notre pays sont encore monstrueuses.
Les frères d'armes d'hier de notre compatriote, devenus ses ennemis éternels aujourd'hui, n'en mesurent pas l'impact et en rajoutent au lourd tribut qu'elle porte en croix.
Il n’est point facile de survivre aux réalités d'une prison. Je ne suis pas juge mais je peux comprendre le vent de liberté qui pousse Madame Djomo à une sincérité de mots qui dérange de part et d'autre.
Alors, j'appelle tous les camps rivaux érigés autour de sa personne, à plus de retenue. Sans oublier d'invoquer la responsabilité d'une certaine presse camerounaise.
Nous avons besoin d'être solidaires les uns avec les autres sinon nous porterons tous le visage des ennemis de la démocratie.
Quel est le dessein de nos luttes politiques, de nos oppositions mêmes singulières ? Un Cameroun de haine et de stigmatisation ou un Cameroun de paix, de fraternité et d'abondance?
J'appelle vivement la Justice et l'État à protéger non pas seulement dame Djomo Stéphanie mais tous ceux qui seraient tentés de se servir des crises qui frappent notre pays pour instaurer un chaos.
Les passions se déchaînent et nous avançons en eaux troubles.
Que la paix soit avec nous ! »
Une insistance qui ne trompe pas
On pourrait se montrer quelque peu sceptique, à cause des points d’ombre, que l’on note dans les récits de Victoire Stéphanie Djomo depuis sa première sortie sur une chaîne de télévision de la place, notamment sur les personnes ou l’Ong qui l’auraient conviée à prendre part à cette émission et à raconter cette rocambolesque histoire.
Néanmoins, de nombreuses questions ont trouvé des éléments de réponse, après la sortie faite sur la chaîne nationale ; Par exemple le groupe auquel elle appartient, l’absence des noms des enfants qui seraient morts en 2016 et, son insistance à relever qu’elle regrette ses propos dont elle n’a jamais mesuré la portée.
Maintenant, si certains refusent de se rendre à l’évidence et estiment que « Victoire Stéphanie Djomo est utilisée par le Gouvernement à des fins inavoués », qu’ils apportent les preuves du contraire, en mentionnant entre autres, le nom du responsable ayant signé le document qui, depuis quelques heures, circulent sur les réseaux sociaux ; et, en apposant le cachet de l’entreprise.
Cela donne plus de crédibilité, au lieu de l’annonce d’un nouveau scandale.
Nicole Ricci Minyem