Dans une correspondance signée ce 24 juin 2020 qui circule sur les réseaux sociaux, le Président directeur général du groupe l’Anecdote (PDG) adresse au Procureur général de la Cour d’Appel de Yaoundé une demande de libération de l’ancien Directeur général (DG) de Vision 4. Jean Pierre Amougou Belinga argue que cette décision est prise pour « des raisons humanitaires ».
Alors que le débat sur l’arrestation et la détention du journaliste Ernest Obama suit son corps dans les médias et autres espaces de débats, le plaignant vient d’adresser au Procureur général de la Cour d’Appel du Centre une correspondance pour solliciter la mise en liberté du prévenu. « J’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir surseoir à la procédure de placement en détention provisoire de Monsieur Ernest Obama », peut-on lire. Le PDG du groupe l’Anecdote avance des « raisons humanitaires » qui oppose l’ancien DG de Vision 4 à Monsieur Jean Pierre Amougou Belinga.
Toutefois, précisons que dans sa lettre, le patron du groupe l’Anecdote écrit, « cette sollicitation n’éteint pas l’action publique que le Ministère public doit poursuivre. Il s’agit tout simplement pour des raisons humanitaires de lui permettre de comparaître libre », soutient-il.
A en croire nos informations puisées à bonnes sources, Ernest Obama aurait été relâché cette après-midi du 25 juin 2020. Rappelons que l’ancien DG de Vision 4 a été interpelé le 18 juin dernier par la Gendarmerie nationale à la suite d’une plainte déposée par Jean Pierre Amougou Belinga. Le patron du groupe l’Anecdote reproche à son employé, des faits de haute trahison, de détournement d’argents et d’abus de confiance.
Depuis l’arrestation et la détention d’Ernest Obama, le débat sur l’affaire bat son plein. Si certains donnent raison à Jean Pierre Amougou Belinga, d’autres notamment des avocats, journalistes et organisations de protection des droits humains appellent au respect des droits du justiciable. C’est le cas du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (RHEDAC) qui, dans une récente note condamne fermement l’interpellation du journaliste.
Innocent D H