L’honorable Jean Michel Nintcheu et tout le directoire de cette formation politique avaient exigé la libération immédiate de leur camarade venu d’Allemagne quelques heures plus tôt, pour prendre part au Grand Dialogue National
Une exigence contenue dans un communiqué rendu public ce mercredi
« Les soldats de M. Biya ont procédé à l'arrestation et à l'emprisonnement du camarade Paddy Asanga, qui a pourtant été invité par le gouvernement camerounais en faveur de la GRC. Paddy Asanga, membre du SDF résidant en Allemagne, est arrivé au Cameroun dans l’espoir que le GN parvienne à atténuer la crise dans certaines parties du nord-ouest et du sud-ouest.
Son embastillement est la preuve que le DRM est évidemment incapable de dissimuler cette réalité répugnante et répugnante du fait que le Cameroun est et reste un État policier dont l'ADN reste la violation systématique des droits fondamentaux
Paddy Asanga doit être libéré immédiatement et sans condition. Un appel à tous les patriotes sera lancé dans cette direction dans les prochains jours à Yaoundé, en autisme… ».
Quelles sont les raisons de cette interpellation ?
« Il a été interpellé parce qu’il prenait des images à l’intérieur de la prison…Du moins c’est ce qu’on nous a donné comme raison. Maintenant, à vous de juger fort opportunément de ce prétexte, lorsqu’on connait les mesures de sécurité mises en place dans les prisons camerounaises… ».
« Si c’est la véritable raison de son arrestation, il y’a lieu de se poser des questions, surtout lorsqu’on sait qu’il n’est pas possible d’entrer dans un pénitencier avec des appareils. Lorsqu’on vient en visite, les gardiens exigent de laisser sur une table, téléphone portable, appareil photo, caméras et autres qui peuvent permettre de capter matériellement ce qui se vit à l’intérieur de ces prisons… ».
Il n’a pas été possible de l’avoir au téléphone mais, les mêmes sources nous ont fait savoir que Paddy Asanga va prendre le vol dans les prochaines heures et rentrer en Allemagne.
En rappel, à quelques heures du début des assises de Yaoundé, le responsable du Social Democratic Front, à peine arrivé au Cameroun, avait affirmé devant les médias que : «Nous sommes venus ici parce que nous ne voulions pas jouer à la politique des chaises vides. Mais s'ils nous arrêtent ici au Cameroun, nous n'allons plus accepter cette supercherie, pour qu'ils gâchent l'argent des contribuables que nous venons ici et toujours ».
Nicole Ricci Minyem