Le Champion est véritablement à terre. Le Paris Saint Germain insipide sans l'inspiration de Neymar, a subi ce dimanche la loi de Rennes (2-1), concédant ainsi sa première défaite en Ligue 1 dès la 2ème journée de cette compétition.
Les Parisiens avaient en 2017 et 2018 réussi à conserver leur invincibilité en Championnat durant 15 journées. Un exploit qu'ils avaient su préserver la saison dernière jusqu'à la 23ème journée. Cette année, dès la deuxième journée, d'irrésistibles Bretons les ont fait chuter avant la fin de l'été.
C'est peut-être l'épisode du transfert de Neymar qui impacte sur la structuration du PSG ? Une hypothèse à ne pas exclure, Neymar avait peut-être fait éclipser les fragilités d'un club qui se reconstruit après une intersaison mouvementée jusque dans les coulisses. C'était jusqu'à l'entrée en scène de Julien Stéphan, décidément le "méchant" de la superproduction PSG.
Ce qui a fait l'avantage des Rennes
Mbaye Niang (44) et Romain Del Castillo (48) ont réussi à récompenser la discipline des Bretons, à peine désorientés par le but qualifié de casquette d'Edinson Cavani à la 36ème minute qui a profité d'une passe en retrait ratée de Damien Da Silva pour son gardien. Rennes a montré au PSG qu'il faudra multiplier plus de stratégies pour récupérer son étoile de shérif de la Ligue 1.
Vu de près, l'univers PSG reste séquestré jusqu'ici par Neymar malgré son astre chancelant en instance de départ. Cela lui a peut-être fait oublier ses problèmes qui n'ont rien de filant comme une comète : ses soucis à l'animation offensive et dans les cages, criants en Bretagne, sont identifiés depuis plusieurs semaines, voire plus.
L'absence de Neymar ressentie dans l'attaque du PSG
Sans les inspirations de génie du "Ney", l'attaque des Parisiens a manqué de souffle, à l'image de Julian Draxler, encore insipide. On retiendra surtout du jeu, son incroyable déchet, les passes en touche et celles en profondeur sans destinataire concret.
Du côté de ses leaders, Kylian Mbappé a tenté de forcer le verrou à lui tout seul surtout à la deuxième partie de la rencontre. La question de son manque de complicité avec Cavani, transparent sauf sur son but, risque de se répéter comme un vieux disque rayé.
Il faut donc dire que Paris n'aura pas réussi grand-chose, même pas à confisquer la balle comme il fait d'habitude. Les longues consignes données par Thomas Tuchel à Marquinhos, durant la célébration du but de l'Uruguayen, témoignent de cette organisation fragile: il faudra du temps au technicien allemand pour repenser un schéma cohérent sans son maître à jouer.
Innocent D H