Il dépose ses valises au sein de la grande chaîne hôtelière en Janvier 2002. De 2002 à 2014 quand éclate cette affaire et qu’il est jeté en prison, Pierre Ngondo Nguemany est un employé sans problème. L’ancien étudiant en comptabilité et gestion de l’institut universitaire Siantou a officié durant des années dans le service comptabilité de l'hôtel. Jusqu'à ce que soit mis au goût du jour un réseau de détournement de fonds au sein de l'entreprise. Le comptable va être interpellé dans la procédure judiciaire qui va s'en suivre. Voici la cinquième année que le procès dure. Et la semaine dernière (le 21 juin), Pierre Ngondo Nguemany s’est une fois de plus retrouvé devant les juges et en face des avocats de l'hôtel pour plaider sa cause. Il est vrai que les comptables ne jouissent pas toujours d’une bonne presse auprès du grand public. Mais il faudra bien attendre la décision du juge pour savoir le fin mot de cette affaire.
De Quoi s’agit-il concrètement ?
L’ancien élève du lycée technique, commercial et industriel de Yaoundé est accusé par ses patrons d’avoir détourné à travers un stratagème bien huilé la somme de 8,9 millions de nos francs, ainsi que la tentative d’escroquerie de 6 millions de fcfa. Selon ses bourreaux, son mode opératoire consisterait à utiliser de faux documents pour se faire payer des factures au nom des fournisseurs de l’hôtel. Une accusation que l’avocat du Mont Febe appui en affirmant que « le mis en cause qui connaissait les fournisseurs agrées de l’hôtel a monté des dossiers parallèles à ceux de ces derniers, a ouvert un compte frauduleux dans lequel était viré les fonds qui étaient décaissés par un de ses complices. »
Pierre Ngondo clame son innocence
Le conseil du comptable a d’ailleurs déclaré devant la cour, « cette affaire qui relève de l’erreur judiciaire visait à trouver un coupable. Mon client est une victime et ses bourreaux essayent par tous les moyens de lui imputer les détournements des fonds survenus à l’hôtel Mont-Febe ».
L’avocat a également rappelé dans sa plaidoirie que l’accusation n’a jamais produit une preuve attestant que son client est l’auteur des fausses factures encore moins le responsable du compte ouvert dans les cahiers de la micro finance Univers. Ni décaissé les sommes querellées. »
Le juge devra donner la sentence finale ce 19 juillet 2019. En attendant, Pierre Ngondo est retourné dans sa cellule à la prison centrale de Kondengui.
Stéphane NZESSEU