Considérées comme une occasion unique pour les élèves des établissements d’enseignement techniques de montrer leur génie créateur, les journées portes ouvertes sous le thème : « Creuset de la professionnalisation des enseignements et de l’école propre », ont été lancées ce jeudi 14 mars 2019 au lycée technique de Djamboutou.
Consacrée en grande partie aux expositions et des réalisations des objets d’arts conçus par les élèves, ces journées portes ouvertes ont un double objectif tant pour les élèves et les enseignants que pour les visiteurs : témoigner en quoi l’enseignement technique est aujourd’hui un secteur dont la finalité est de permettre aux jeunes en quête d’emploi de s’intégrer dans le monde professionnel et se procurer une des multiples réalisations des élèves dans plusieurs domaines de la vie.
« C’était une grande découverte pour moi de venir voir ce que les élèves sont capables de faire. Et je suis satisfaite de tout ce que j’ai découvert. Profane que je suis dans les domaines dont j’ai vu les réalisations, je crois qu’un élève peut gagner sa vie même s’il lui arrive de laisser les études à ce niveau », estime Mme Asta, qui s’est rendue au lycée technique de Garoua Bibemiré. Cette année, en termes d’exposants, la nouvelle école normale d’instituteurs de l’enseignement technique s’est ajoutée aux effectifs.
Du département de la comptabilité et des sciences de la gestion du ôte qui a présenté le business plan d’un projet jusqu'à celui de l’industrie d’habillement du lycée technique de Garoua Marouaré, les journées portes ouvertes édition 2019 semblent tenir la promesse des fleurs. « En visitant les différents stands nous nous sommes rendu compte de la bonne qualité des produits exposés. Je tiens à saluer les efforts des uns et des autres pour obtenir ces réalisations aussi bonnes que variées, s’il ya un conseil, c’est celui d’encourager les jeunes à travailler sur la finition ; le tout n’est pas de produire mais bien le faire », a soutenu Julien Domba représentant du gouverneur de la région du Nord. Installation d’un système d’électrification d’une ville ou montrer la technicité à mettre en œuvre pour des très bons plats africains, un constat est fait. La maturité des élèves est réelle.
Les défis de l’enseignement technique, faire une adéquation avec ce qui est observé dans la pratique au sein des entreprises, semble t-il est ce qui a conduit à une organisation des JPO tel que observées à Garoua pendant ces deux jours. « Si le fait que les gens disent que l’enseignement technique est une affaire des élèves paresseux qui ont échoués dans l’enseignement général est un préjugé, je crois que c’est prouvé quand nous regardons ces produits faits par nos élèves », a lancé Fika Dang proviseur du lycée technique de Garoua Djamboutou.