Le 17 septembre dernier, quelques 855 ex-combattants et leurs familles réfugiés au Cameroun depuis plusieurs semaines, sont retournés volontairement au pays. Ces hommes, femmes et enfants ont été convoyés à bord de bus à la frontière à Banki, dans l’Etat nigérian de Bornou, grâce aux négociations entre le Cameroun et le Nigéria.
De sources crédibles, c’est le 1er septembre 2021 que les autorités camerounaises et celles nigérianes avaient engagé le processus de rapatriement volontaire de quelque 1000 combattants et associés nigérians de Boko Haram accueillis depuis leur reddition au Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) à Mora et à Meri, dans la région de l’Extrême-Nord.
Selon l'annonce faite par le Gouverneur de cette région, Midjiyawa Bakari, « Nous allons procéder à leur identification dans nos différents villages et voir dans quelle mesure les raccompagner chez eux ». « Le processus enclenché ce 1er septembre permettra, dans les prochains jours, de ramener au bercail les 1 039 Nigérians encadrés avec brio par les autorités camerounaises », avait pour sa part déclaré, Umar Usman Kadafur, chef de la délégation nigériane dans ces négociations de rapatriement.
Précisons que les arrivées de réfugiés ex-combattants et associés de Boko Haram se sont multipliées ces derniers mois dans la région de l'Extrême-Nord, du fait des conflits internes au sein de ce mouvement djihadiste basé au Nigeria. Des conflits qui ont abouti à la mort d’Aboubakar Shekau, chef de Boko Haram, tué par des milices rivales affiliées à l’Etat islamique. La nouvelle direction du djihadisme a ainsi amené certains combattants à quitter les rangs de Boko Haram et à trouver refuge au Cameroun.
Innocent D H