Le ministère camerounais des Postes et Télécommunications (Minpostel) annonce la tenue d’un séminaire ce 15 novembre 2021 à Yaoundé. En effet, la rencontre portera sur les « enjeux, opportunités et risques de la crypto-monnaie au Cameroun ».
Le Ministère des Postes et Télécommunications veut ainsi mettre sur pied « un papier blanc sur la régulation et la réglementation des crypto-monnaies et cryptoactifs au Cameroun ». L'on apprend qu'il sera question d’« examiner les mécanismes de régulation des crypto-monnaies et la prise en main du secteur par les pouvoirs publics ; présenter la nécessité de la mise en place d’une co-régulation à l’heure d’une convergence de la société tout entière ; dresser une cartographie complète des acteurs des crypto-monnaies sur le continent africain et ceux présents sur le territoire camerounais tout en relevant l’indice consommation des services relatifs à ces crypto-organismes ».
Cette réflexion est engagée dans un contexte où pour les gouvernants et notamment ceux d’Afrique centrale, crypto-monnaie rime avec escroquerie, difficultés de qualification, problèmes de définition, nature juridique difficile à cerner, enjeux de régulation et réglementation, souligne le Minpostel qui indique toutefois, « ayant désormais le vent en poupe et devenant un vecteur des échanges au sein des masses populaires, la crypto-monnaie nécessite incontestablement d’être appréhendée ».
De sources crédibles, il existe actuellement plus de 6000 crypto-monnaies dans le monde, chacune ayant ses propres caractéristiques et applications. Plusieurs entreprises acceptent aujourd’hui les crypto-monnaies (Paypal, Microsoft, Rakuten, Wikipédia…) et des États à l’instar de la Chine, le Nigeria, la France, ont déjà créé leur propre crypto-monnaie. Facebook par ailleurs, a notamment annoncé le lancement de sa propre crypto-monnaie appelée Libra. Mais en zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) cette monnaie est encore interdite.
Innocent D H