Ils ont été enlevés alors qu’ils revenaient de l’école (Ecole publique groupe I) dans le premier arrondissement du chef lieu de la région du Sud. Ils y sont inscrits et alors que le petit dernier cherchait son ardoise, ils ont été abordés par un funeste personnage.
C’est le 16 Janvier 2020 que les parents donnent l’alerte. Ils recherchent leurs enfants, une fillette de 10 ans et un petit garçon de 3 ans. Le film de cette action machiavélique est rapporté par nos confrères de Vision 4.
C’est la dénommée Bengono Jessica qui s’est rendue coupable de ce crime. Elle relate les faits devant les enquêteurs : « L’école était déjà sortie et les enfants cherchaient une ardoise. Je suis allée leur acheter une ardoise, pour remplacer celle qu’ils avaient égarée. Ensuite, l’aînée a dit qu’elle voulait manger et je leur ai acheté un pain que j’ai chargé… ».
Une manière de les amadouer et de les convaincre de la suivre, ce d’autant plus que les commanditaires de ces rapts lui avaient dit la somme qui lui sera remise selon l’âge des enfants qu’elle pourra les amener : « Pour celui de trois ans, on a promis un million et pour celle de dix ans, c’est huit cent mille, c’est comme ça. Mais, moi-même, quand je quittais, ils ne m’ont rien donné. Je n’ai rien eu au départ, pour dire qu’on m’a donné de l’argent pour aller le faire. Ils sont partis et la femme à qui j’ai donné les enfants m’a dit que quand ils seront arrivés, elle va m’envoyer quelque chose… ».
Les commanditaires de ce kidnapping c’est un couple. Une prénommée Christina et son époux, devaient emmener les enfants ainsi enlevés brutalement à l’affection de leurs parents, vers la frontière Cameroun, selon les dires de la criminelle : « La direction c’était tout droit, à Kyé Ossi car on devait partir pour Malabo avec les enfants là… ».
Le couple de malfaiteurs a réussi à contourner le poste de contrôle à la sortie d’Ebolowa, et a décidé d’emprunter un car en commun, avec les deux enfants. Malheureusement pour eux, l’alerte avait déjà été donnée et ils ont été stoppés net, par les fins limiers de la gendarmerie nationale, qui les ont conduits, vers la Compagnie de gendarmerie d’Ambam.
Les parents ont été appelés et ils ont pu fort heureusement retrouver leurs enfants, comme l’atteste le commandant de compagnie : « Les enfants ont été remis hier à leur maman, ils se portent bien, ils sont saints et saufs. Je tiens à souligner que nous avons renforcé le dispositif de sécurité sur cet axe, parce que depuis quelques mois, nous savons que c’est le couloir que les kidnappeurs empruntent… ».
L’apport des populations est importante voire primordiale
« Je veux profiter de cette occasion pour lancer cet appel vers les populations. Nous leur demandons de remonter rapidement les informations au niveau de la gendarmerie parce que c’est grâce à ces informations que nous pouvons facilement mettre la main sur ces criminels… ».
Une autre affaire de kidnapping résolue
« Il y’a quelques heures, c’est toujours sur la base des renseignements donnés par les populations que nous avons pu mettre la main sur une autre femme qui est actuellement entrain d’être auditionnée, avec un bébé de deux mois. Nous pensons que c’est une organisation qui sévit depuis la Guinée Equatoriale et peut être d’autres pays voisins, qui seraient le principal pourvoyeur financier… ».
Il est important que la loi s’applique avec toute la force de sa rigueur sur ces individus qui n’ont pas trouvé d’autres moyens de s’enrichir que d’arracher à la vie, de petits êtres innocents. Des petits enfants qui sont utilisés comme monnaie d’échange tandis que ces criminels s’en mettent plein les poches.
Il est également important que les parents apprennent à leurs enfants à ne pas accepter les présents venant des inconnus, ils ne doivent même pas leur adresser la parole et au besoin, qu’ils leur demandent de crier si jamais, un homme ou une femme s’approche d’eux avec insistance.
Nicole Ricci Minyem