L’annonce de sa mort est rendue publique dans la nuit de ce mardi par olivier Bibou Nissack qui fait savoir : « Monsieur Christophe KAMDEM, responsable du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dans la région de l'ouest vient de rendre l'âme à Yaoundé des suites de maladie ». Aucune autre précision n’est faite jusqu’à ce matin. Manifestement, dans le cours de la journée on va suivre un concert d’hommage des cadres du parti.
Les premiers témoignages reçus jusqu’ici de la part des militants et des habitants de la région de l’Ouest qui l’ont côtoyé, le présente comme un homme rassembleur, un homme d’ouverture et un démocrate accompli. Il aura marqué les esprits par son activité intense lors de la campagne électorale pour la présidentielle d’octobre 2018. Il sera la cheville ouvrière des grands meetings tenus par Maurice Kamto dans la région du soleil couchant. Son abnégation et sa maîtrise du terrain politique vont permettre au MRC d’enregistrer de très bons scores dans la région de l’Ouest lors de la présidentielle. Avant que la maladie ne le terrasse et ne l’emporte finalement, ses équipes et lui étaient déjà sur les chantiers des échéances à venir, attendant juste la permission de la hiérarchie du parti pour savoir si oui ou non le parti prendrait part aux municipales et aux législatives.
Le secrétaire à la fédération régionale de l’Ouest avait initié les marches du parti dans la région de l’Ouest depuis octobre 2018, bien avant la marche du 26 janvier tenue à Yaoundé. Il était au four et au moulin de la mobilisation des marcheurs dans sa région. Il a subi plusieurs menaces des autorités civiles et traditionnelles et a fait face aux menaces du gouverneur qui aurait promis de l’arrêter pour lui faire goûter les délices de la prison.
Des témoignages font état de ce qu’au cours de la campagne de la présidentielle à l’ouest, le Chef traditionnel des Baham lui avait asséné une gifle en public et lui avait publiquement proféré des menaces.
De toutes les façons, ce qui est évident, c’est que le MRC vient de perdre un de ses généraux.
Stéphane NZESSEU