Les jeunes incarcérés à la prison centrale de New Bell ont eu droit à une double cérémonie le mardi 11 juin dernier, à l’initiative de l’association Charité sociale humanitaire (Chasoh). D’abord la célébration de l’édition 2019 de la journée de l’Enfant africain, sous le thème : « L’action humanitaire en Afrique : les droits de l’enfant avant tout ». Ensuite, la remise des bulletins de note marquant la clôture des activités 2018-2019.
Pour l’année scolaire achevée, rapporte Cameroon Tribune, l’effectif des apprenants de l’école spécialisée regroupant en son sein le primaire, le secondaire et l’enseignement professionnel, était de 48 élèves, de la maternelle en Première C, sous la coordination de trois enseignants. Cinq ont été présentés au Brevet d’études du Premier Cycle (Bepc) et un au Certificat d’Etudes primaires (Cep).
L’association Chasoh, que dirige Mme Tagne Tapia, apporte depuis une dizaine d’années son soutien aux mineurs de la prison de New Bell, à travers une prise en charge éducationnelle, un appui aux soins de santé et en besoins primaires, ainsi qu’à la réinsertion sociale et à l’insertion socioprofessionnelle après la prison.
Pour Mme Tagne Tapia, « le droit à l’éducation des mineurs en conflit avec la loi est le mot d’ordre de notre association au sein de la prison de New Bell ». Cependant, elle fait face à certaines difficultés : la difficulté à convaincre les parents des mineurs de toujours prendre soin de leur progéniture incarcérée, l’état d’esprit de certains détenus délinquants, l’insuffisance des moyens financiers pour l’encadrement de ces enfants...
Pour sa présidente, le Chasoh est un élan de cœur qu’une personne peut avoir envers les faibles, ceux qui souffrent. Cet organisme à but non lucratif a vu le jour en mars 2000. Mais, il exerce sous le régime d’autorisation N°084/RDDA/GIC/BAPP du 5 juin 2001. Composée d’une quinzaine de membres, cette association s’est fixée comme objectifs principaux de créer un climat de confiance en assurant le réconfort et la protection à chaque enfant victime d’exclusion, faciliter l’accès à la formation professionnelle ou à une reprise du cursus scolaire.
Mais aussi sensibiliser et impliquer les partenaires du développement dans la considération et l’exercice du respect des droits de l’enfant afin de mieux cerner les risques de dérapages, lutter contre les abus d’autorité sur les enfants, pouvoir au développement émotionnel et social des enfants victimes d’exclusion, redonner un sourire à chaque enfant de la prison ou qui en sort et enfin, aller vers ceux qui souffrent dans les hôpitaux et leur apporter un sourire.
Otric N.