Le Dr Malachie Manaouda fait savoir que cette cellule psychologique d’écoute est adossée au numéro vert 1511 logé à la Croix Rouge.
Après le meurtre des élèves de Mother Francisca International Bilingual Academy, le gouvernement notamment le Ministère de la Santé a pris un certain nombre de mesures. Une cellule psychologique d’écoute qui travaille avec la Croix Rouge a été mise sur pied. Et la prise en charge d’une vingtaine d’enfants a été supportée par le Ministère.
«Suite aux hautes instructions du Chef de l'Etat dans le cadre à la barbarie de Kumba, nos équipes médicales ont pris gratuitement en charge une vingtaine d'enfants dans les hôpitaux de Kumba, Buea, Limbe, Mutengene. La moitié d'entre eux est sortie de l'hôpital. Dieu les protège. En vue d'accompagner les actions instruites par le Chef de l'Etat dans le cadre du drame de Kumba, j'ai mis en place une Cellule psychologique d'écoute adossée au numéro vert 1511 logé à la Croix Rouge. Aussi, une équipe ira sur place pour l'assistance psychologique des concernés», renseigne le Dr Malachie Manaouda.
Outre la cellule psychologique d’écoute, il y a une équipe pluridisciplinaire qui a été envoyée à Kumba. Elle est composée de psychiatres, de psychologues. Ces spécialistes de la santé mentale vont donc s’ajouter à l’infirmier spécialisé en santé mentale à l’hôpital de District de Kumba, à l’équipe de Médecins sans frontières (MSF) et au psychologue de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui étaient déjà sur le terrain, a-t-on appris.
« Nous sommes en contact avec eux et il n’est pas exclu qu’une équipe se déploie de Yaoundé les jours prochains pour renforcer cet accompagnement », a confié au journal L’urgentiste ce matin, le Dr Laure Menguene, Sous-directeur de la Santé mentale au Minsanté.
Seulement l’aspect sécuritaire, pose problème dans le travail de ces spécialistes suscités. «Pour aider l’autre, il faut qu’on se sente soi-même en sécurité…Dans les premiers secours psychologiques à Kumba, la priorité c’est d’abord la sécurité. Tant que la population ne se sentira pas en insécurité, le mal être règnera en maitre…Si cette population se sent en sécurité, on aura une baisse de la psychose, de la peur et ceux-ci pourront développer des mécanismes pour faire face au stress », a expliqué le Dr Laure Menguene.
Liliane N.