L’initiative est facilitée par la levée des contraintes financières concernant le lancement de ce projet. Les employés de la société chinoise Sinohydro chargé de l’exécution des travaux, sont de nouveau sur le chantier de construction de ce barrage d’une capacité de 75 MW.
Selon des sources bien introduites dans le dossier, sur le chantier de construction du barrage de Bini à Warak dans la région de l’Adamaoua, les employés sont de nouveau perceptibles sur le site après neuf mois d’arrêt, ponctués dans la foulée, par le rapatriement de plusieurs ouvriers chinois et par la mise en congé technique des manœuvres locaux. Les travaux proprement dit devront redémarrer dans les prochains jours.
Cette initiative de reprise des travaux sur le site de construction du barrage de Bini à Warak est rendue possible grâce au fait que le Gouvernement camerounais ait pu lever les contraintes financières auxquels il faisait face dans le cadre du lancement de ce projet d’envergure. A en croire certaines indiscrétions, à l’origine de l’arrêt des travaux, il y avait d’abord des difficultés pour l’Etat camerounais à payer le reliquat de 4 milliards de francs CFA de frais d’assurances (13 milliards de francs CFA au total), comme condition préalable du déblocage du financement de Eximbank China.
Il y a eu ensuite des arbitrages à faire au sein du Gouvernement camerounais. Il s’agit notamment, de l’imputation des différents impôts relatifs au contrat passé avec Sinohydro, l’entreprise ayant été exonérée de toutes les taxes.
Malgré la levée de tous ces obstacles d’ordre financier, une question épineuse demeure, celle des indemnisations des riverains du site devant abriter le barrage de Bini à Warak, qui n’a pas encore trouvée de solution définitive.
Reconnaissons que cette importante infrastructure hydroélectrique est très attendue par les ménages dans la partie septentrionale du pays. Le vieillissement et l’ensablement du réservoir du barrage de Lagdo (78 MW) étant avancés, elle permettra de pallier toute éventualité.
Innocent D H