Le 19 mars dernier a eu lieu la réunion du Comité de pilotage du projet de facilité régionale de stabilisation du bassin du Lac Tchad. Occasion pour le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary de faire savoir que plusieurs projets sont en cours dans le cadre de la construction des villes sinistrées par la guerre contre la secte Boko Haram, notamment Amchidé et Limani.
Les projets de reconstruction de ces villes de la région de l’Extrême-Nord Cameroun victimes de la guerre contre Boko Haram depuis près de 7 années concernent les infrastructures, l’agriculture, l’électricité et l’éducation qui sont les domaines prioritaires de la relance. Le projet est mené par l’Etat et ses partenaires dont le Programme des Nations-Unies pour le Développement (Pnud).
Selon les éclairages du responsable du Pnud, chef de l’unité de stabilisation, « Le commissariat de police de Amchidé est en cours de finition. Il y avait également les Douanes, un poste forestier qui vient d’être achevé. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural est notre partenaire principal pour les formations et les dotations en équipement pour les groupements agricoles. Nous sommes en train de faire énormément de forages ; nous sommes en train de poser des panneaux solaires ».
D’autres projets aux rangs desquels ceux liés à l’électrification des deux villes sont aussi engagés, apprend-on. Ainsi, le Pnud a lancé en début du mois en cours, un appel pour une demande de prix pour l’installation de mini centrale solaire. Des projets qui s’inscrivent dans le cadre de la « facilité régionale de stabilisation du bassin du Lac Tchad-Fenêtre du Cameroun », initiée en 2019. Sont concernées, les zones sont celles des départements du Mayo-Tsanaga, Mayo-Sava et le Logone et Chari car ayant payé le plus lourd tribut des exactions de la secte depuis 2014. L’enveloppe financière y afférente est de 12 milliards de FCFA.
Il faut néanmoins souligner l’inquiétude du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord quant aux retards dans l’exécution des travaux de certains projets. « Nous fustigeons les sociétés qui, parfois gagnent des marchés et tardent à les exécuter », regrette Midjiyawa Bakary.
Innocent D H