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Le Chef de l’Etat veut mobiliser toutes les ressources pour mettre un terme à la guerre qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plus de trois ans.

 

« J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national ». Cette phrase est à n’en point douter la principale à retenir du discours de Paul Biya à la Nation, ce 10 septembre 2019. Le Président de la République informe que ce dialogue tant attendu, « permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation ».    

« Le dialogue dont il est question, concernera principalement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais il est évident qu’en cela même il touchera à des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre ensemble, il ne saurait intéresser uniquement les populations de ces deux régions », précise Paul Biya.

 

Thèmes à aborder

Ce dialogue aura donc vocation à « réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès ».

« Il s’articulera également autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions de notre pays : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc. ».

 

Le premier ministre à la manœuvre

Présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes.

« Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer », fait savoir Paul Biya.

En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, mènera de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers, qui serviront de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des Délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.

 

Otric N.

 

Camerounaises, Camerounais,
Mes Chers compatriotes,

Depuis près de trois ans, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de notre pays sont en proie à une crise, qui met en péril la sécurité et le bien-être des populations qui y vivent, mais a également de profondes conséquences sur l’ensemble de la communauté nationale.
Cette crise, faut-il le rappeler, est née des revendications corporatistes des Avocats et des Enseignants, qui réclamaient la traduction en langue anglaise des Actes Uniformes OHADA et la préservation de la spécificité du système judiciaire et du système éducatif anglo-saxon dans les deux régions.

Dès le départ, fidèle à une option qui m’est chère, j’ai instruit l’instauration d’un dialogue entre le Gouvernement et les organisations syndicales en vue de trouver des réponses appropriées à ces revendications. Les mesures qui ont été prises par le Gouvernement à l’issue de ces concertations, sont allées bien au-delà des revendications de départ. Qu’il me soit permis d’en énumérer quelques unes :
- la traduction en langue anglaise des textes OHADA a été effectuée. Ces textes sont désormais disponibles dans nos deux langues officielles ;
- une Section de la Common Law a été créée à la Cour Suprême, afin de connaitre des pourvois formés contre les décisions des juridictions inférieures, dans les affaires relevant de la Common Law ;
- au plan de la formation des Magistrats, une Section de la Common Law a été créée à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. Cette mesure a été accompagnée d’un programme de recrutement des Auditeurs de justice et des Greffiers d’expression anglaise ;
- par ailleurs, un recrutement spécial d’Enseignants bilingues a été mis en œuvre dans l’Enseignement secondaire ;
- au plan judiciaire, un arrêt des poursuites a été ordonné en faveur de certaines personnes interpellées dans le cadre de ces revendications ;
- Une Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme a été créée, afin notamment d’examiner en profondeur l’ensemble des sources de frustrations de nos compatriotes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Par la suite, des décisions ont été prises pour accélérer le processus de décentralisation, avec en prime la création d’un Ministère dédié. Les prochaines élections régionales serviront à parachever ce processus, en permettant à nos compatriotes, sur l’ensemble du territoire national, de participer pleinement à la gestion de leurs affaires au niveau local.

Mes Chers compatriotes,
Malgré ces efforts du Gouvernement, des mouvements radicaux, principalement inspirés de l’étranger, ont récupéré et dévoyé les revendications corporatistes. Ils ont ainsi ourdi un projet sécessionniste avec pour but, la partition de notre pays. A cette fin, ils ont constitué et financé des groupes armés qui ont causé un lourd préjudice aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le monde entier a été témoin des atrocités commises par ces groupes armés : mutilations, décapitations, assassinats des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, des autorités administratives et des civils sans défense, destructions des infrastructures et édifices publics, incendie des écoles, des hôpitaux, etc.
Je voudrais saisir la présente occasion, pour réitérer mes condoléances les plus sincères et celles de la Nation tout entière à tous ceux qui ont perdu des êtres chers dans le cadre de cette crise. J’adresse également un message de réconfort aux blessés et à toutes les autres victimes à divers titres. Je leur donne l’assurance qu’ils peuvent compter sur la solidarité du Gouvernement de la République et sur celle de la Nation tout entière.

Mes Chers compatriotes,
Les exactions des groupes armés ont poussé des milliers de nos compatriotes à se réfugier dans les autres régions du pays, voire, pour certains, dans des pays voisins où ils sont réduits à la précarité.
Face à ces actes intolérables, les Forces de Défense et de Sécurité ont pris des mesures énergiques, souvent au péril de leur vie, pour assurer leur devoir de protection des citoyens et de leurs biens.
A l’heure actuelle, ces mesures commencent à porter leurs fruits avec l’amélioration de la sécurité et la reprise progressive des activités économiques dans les deux régions.

Mes Chers compatriotes,
Depuis la survenance de cette crise, je n’ai ménagé aucun effort, avec l’aide de Camerounaises et de Camerounais de bonne volonté, pour rechercher les voies et moyens d’une résolution pacifique de celle-ci.
Dans un souci d’apaisement, j’ai même décidé de l’arrêt des poursuites judiciaires pendantes devant les tribunaux militaires contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de cette crise.

Dans le même ordre d’idées, j’ai adressé une offre de paix aux membres des groupes armés, en les invitant à déposer les armes et à bénéficier d’un processus de réintégration dans la société. A cet effet, un Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration a été créé. Les Centres Régionaux de Désarmement accueillent progressivement de nombreux ex-combattants qui acceptent volontairement de déposer les armes. Nous allons continuer à déployer les efforts nécessaires pour que ce processus soit pleinement opérationnel.
Au plan humanitaire, j’ai décidé du lancement d’un vaste plan d’assistance à nos compatriotes éprouvés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. J’ai également créé un Centre de coordination de l’action humanitaire chargé de mettre ledit plan en œuvre. Je voudrais à cet égard, dire merci aux partenaires internationaux qui nous accompagnent dans cette initiative.

Mes Chers compatriotes,
Pour expliquer cette crise, il a souvent été évoqué un sentiment de marginalisation qu’éprouveraient les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Je voudrais à cet égard redire à nos compatriotes de ces régions, mais également à ceux des huit autres régions du Cameroun, que la marginalisation, l’exclusion ou la stigmatisation n’ont jamais inspiré l’action des différents Gouvernements que j’ai formés depuis mon accession à la Magistrature suprême de notre pays. Certes, aucune œuvre humaine n’est parfaite et dans un pays en développement tel que le nôtre, confronté à de multiples défis et ne disposant que de ressources limitées, de nombreux besoins restent encore insatisfaits, dans toutes les régions.

Fort du soutien massif que vous m’avez accordé lors de la dernière élection présidentielle, je continuerai à œuvrer sans relâche, avec toutes les filles et tous les fils de notre pays, à relever les multiples défis auxquels nous sommes confrontés pour améliorer le bien-être de nos populations, notamment en matière d’infrastructures, d’approvisionnement en eau et en électricité, de couverture sanitaire et d’emploi des jeunes.

Mes Chers compatriotes,
Le 4 janvier dernier, j’ai procédé à un important remaniement ministériel, avec notamment la nomination d’un nouveau Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Le choix de ces responsables a, comme à l’accoutumée, été principalement guidé par leurs qualités humaines et professionnelles, leurs compétences et leur expérience. Je voudrais néanmoins souligner que, fidèle à la politique d’équilibre régional que je n’ai cessé de promouvoir, j’ai choisi un Premier Ministre originaire de la région du Sud-Ouest. Son prédécesseur, qui a quant à lui passé près de dix ans à ce poste clé, était originaire de la région du Nord-Ouest. De fait, depuis le 9 avril 1992, les Premiers Ministres, Chefs du Gouvernement, ont été choisis parmi les ressortissants de ces deux régions.
Malgré cela, certains continueront à parler de marginalisation des populations de ces régions. En fait, il y a lieu de reconnaitre, au plan général, que la nature humaine est ainsi faite qu’il n’y aura jamais assez de postes de responsabilité pour satisfaire toutes les régions, tous les départements, les arrondissements, les villes, villages, familles et citoyens de notre pays. Chaque choix continuera de provoquer de la joie lorsque l’on sera distingué et de la tristesse lorsqu’on ne le sera pas.
Il est cependant indispensable que nos mentalités évoluent sur ce point. S’il est nécessaire de tenir compte de l’équilibre régional dans des pays neufs, à la structuration sociologique diverse tel que le nôtre, il est indispensable de rappeler que les Ministres et autres responsables ne sont pas nommés seulement pour servir leurs régions, leurs villages ou leurs familles, mais l’ensemble de la communauté nationale. Ils doivent être au service de l’intérêt général et non des intérêts particuliers.
C’est pourquoi, depuis mon accession au pouvoir, je n’ai cessé et je ne cesserai de mener, avec acharnement, la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics et de promouvoir la bonne gouvernance.

Mes Chers compatriotes,
Depuis la survenance de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, jamais le terme dialogue n’a été autant évoqué, prononcé, voire galvaudé.
A l’interne comme à l’international, chacun y est allé de ses propositions et de ses suggestions. Certaines d’entre elles réalistes, d’autres nettement moins. Les conseils ont afflué. Certains avisés, d’autres intéressés. D’aucuns se sont même risqués à des injonctions.
Des initiatives multiples et diverses ont également fleuri. La plupart du fait de personnes de bonne foi, de pays ou d’organisations véritablement soucieux du devenir de notre pays et du bien-être de nos populations. Qu’il me soit permis de les remercier pour leurs efforts et leurs témoignages d’amitié.
Il y a toutefois lieu de remarquer que la prolifération de ces initiatives s’est parfois malheureusement appuyée sur des idées simplistes et fausses, procédant de la propagande sécessionniste. Il en est ainsi de la prétendue marginalisation des Anglophones, de la persécution de la minorité anglophone par la majorité francophone, du refus du dialogue par notre Gouvernement au bénéfice d’une solution militaire à la crise ou encore des accusations ridicules de génocide.
S’agissant du dialogue lui-même, la question s’est toujours posée de savoir, Avec qui ?
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication et notamment les réseaux sociaux ont malheureusement favorisé l’apparition de leaders autoproclamés, d’extrémistes de tout bord essayant d’asseoir leur notoriété par le biais d’injures, de menaces, d’appels à la haine, à la violence et au meurtre.
Or, tuer des gendarmes ou des civils, kidnapper, mutiler, molester, incendier, détruire des infrastructures publiques, empêcher les enfants d’aller à l’école ou les populations de vaquer tranquillement à leurs occupations n’a jamais été, dans aucun pays au monde, source de légitimité pour représenter ou s’exprimer au nom des populations justement victimes de ces exactions.
En démocratie, seule l’élection confère une telle légitimité.

Mes Chers compatriotes,
Les nombreuses consultations que je n’ai cessé de mener au sujet de cette crise, m’ont permis de prendre la mesure de l’ardent désir des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de retrouver le cours normal de leurs vies, de pouvoir de nouveau, en toute sécurité, exercer leurs activités économiques et sociales, de voir les réfugiés et les personnes déplacées revenir et les enfants retrouver le chemin de l’école. La récente tournée du Premier Ministre dans les deux régions a permis de confirmer ce sentiment.
J’ai la ferme conviction, à cet égard, que le moment est venu de mobiliser toutes les forces positives et constructives de notre pays, à l’intérieur comme dans la diaspora, pour que ce désir devienne une réalité.
C’est pourquoi, j’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation.
Le dialogue dont il est question, concernera principalement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais il est évident qu’en cela même il touchera à des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble, il ne saurait intéresser uniquement les populations de ces deux régions.
Il aura donc vocation à réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès.
Il s’articulera également autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions de notre pays : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc.
Présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes.
Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer.
En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, mènera de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers, qui serviront de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des Délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.
Je voudrais à cet égard en appeler au patriotisme et au sens des responsabilités de tous nos compatriotes de l’intérieur comme de la diaspora pour que chacun, où qu’il se trouve, saisisse cette opportunité historique pour contribuer à conduire notre pays sur les chemins de la paix, de la concorde, de la sécurité et du progrès.

Mes Chers compatriotes,
La propagande des sécessionnistes a voulu présenter les décisions de justice récemment rendues à l’encontre d’un certain nombre de nos compatriotes, dans le contexte de cette crise, comme un obstacle au dialogue envisagé.
Il n’en est rien. Je voudrais d’ailleurs en profiter pour préciser que le respect de la règle de droit et la lutte contre l’impunité constituent les piliers de la consolidation de l’Etat de droit, à laquelle nous aspirons tous. Fouler aux pieds la règle de droit et assurer l’impunité à certains citoyens, aboutiraient à préparer le lit de l’anarchie.
Il est donc fondamental, à ce stade, de dissiper les rumeurs selon lesquelles, l’on peut tranquillement piller, violer, incendier, kidnapper, mutiler, assassiner, dans l’espoir qu’un éventuel dialogue permettra d’effacer tous ces crimes et assurera l’impunité à leurs auteurs.
Une telle façon de penser ne peut qu’encourager la perpétuation des violences dans les régions en crise et même en susciter dans les régions où il n’y en a pas, ainsi que nous l’enseigne l’expérience vécue par plusieurs pays dans le monde.
Il est toutefois vrai que dans le cadre d’un dialogue, d’un processus de paix ou de réconciliation nationale, il puisse être envisagé l’éventualité d’un pardon, dans certaines conditions.
Il est tout également vrai qu’aux termes de notre Constitution, le Chef de l’Etat est habilité à user d’un droit de grâce.
C’est d’ailleurs fort de cette habilitation que j’ai adressé, lors de ma récente prestation de serment, une offre de paix aux membres des groupes armés.
Je voudrais solennellement réitérer en ce jour cette offre. Ceux qui volontairement déposent les armes et se mettent à la disposition des centres de DDR, n’ont rien à craindre. Leurs camarades qui s’y trouvent déjà peuvent en témoigner. En revanche, ceux qui persisteront à commettre des actes criminels et à violer les lois de la République, feront face à nos Forces de Défense et de Sécurité et subiront toute la rigueur de ces mêmes lois. Il en est de même des promoteurs de la haine et de la violence qui, confortablement et impunément installés dans des pays étrangers, continuent à inciter au meurtre et aux destructions. Qu’ils sachent qu’ils devront tôt ou tard rendre des comptes à la Justice.
J’en appelle justement aux pays qui abritent ces extrémistes. S’ils se soucient réellement de la situation des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’ils agissent contre ces criminels. La plupart n’ont plus la nationalité camerounaise, mais ils passent leur temps à collecter des fonds pour perpétrer des actes terroristes au Cameroun, à commanditer des incendies, des kidnappings et des assassinats et à lancer des mots d’ordre pour empêcher les enfants d’aller à l’école et les citoyens de vaquer tranquillement à leurs occupations.

Mes Chers compatriotes,
La communauté nationale tout entière fonde de grands espoirs sur les assises que je viens d’annoncer. Elle espère y voir l’opportunité pour nos frères et sœurs du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de tourner cette page particulièrement douloureuse, d’oublier leurs souffrances et de retrouver une vie normale. Elle espère également voir notre pays poursuivre résolument sa marche vers le progrès, grâce à une réflexion féconde sur les voies et moyens de créer les conditions d’une exploitation optimale des ressources naturelles et du formidable potentiel humain que recèle notre pays. Nous devons donc tous œuvrer à leur succès.

Mes Chers compatriotes,
Au fil du temps, nous avons su tirer parti de notre formidable diversité linguistique et culturelle, du talent de nos filles et de nos fils, de nos efforts et de nos sacrifices méritoires, pour bâtir un pays solide et une Nation forte. Ensemble nous avons relevé de nombreux défis et remporté d’innombrables victoires. Nous avons prouvé que lorsque nous sommes unis, il n’y a pas de difficulté que nous ne puissions surmonter, d’obstacle que nous ne puissions franchir. Nous l’avons prouvé hier. Nous le prouverons encore aujourd’hui et demain. L’avenir de nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se trouve au sein de notre République.

Le Cameroun restera un et indivisible.
Vive le Cameroun !

Le président du Comité de pilotage de la  reforme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a présenté au Chef de l’Etat Camerounais, le niveau d’avancement de cette reforme le 06 septembre dernier.

 

Le 06 septembre 2019, le Président de la République du Cameroun, Paul Biya a été informé du niveau d’avancement de la reforme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), a relayé  la Présidence de la République. C’était au cours d’une audience accordée au Palais de l’Unité à Yaoundé, au ministre gabonais des Affaires  étrangères, Alain Claude Bilie-By-Nze, envoyé spécial du Président Ali Bongo Ondimba, qu’accompagnait le Secrétaire Général de la Ceeac. « Les hôtes du Chef de l’Etat  ont rendu compte au Chef de l’Etat du niveau d’avancement de la réforme de la CEEAC. S’exprimant devant la presse au terme d’un entretien de près d’une heure, le Ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, par ailleurs président du Comité de pilotage de cette réforme, a indiqué que la restructuration engagée par les Chefs d’Etat a pour but de donner une impulsion nouvelle à la communauté économique sous-régionale. A cet effet, il a relevé qu’après les experts, le comité des ministres de la CEEAC a validé les projets de textes. Il est présent question, a-t-il précisé, de soumettre ces textes à l’approbation des dirigeants des Etats membres de la CEEAC au cours d’un sommet à venir », relève la Présidence de la République.

Cette reforme porte sur les principales missions de la Ceeac à savoir, assurer un climat global de paix, de sécurité et stabilité, encourager l’intégration et le commerce à travers l’interconnexion des infrastructures de communication et de connectivité. Les  questions liées au développent durable, à la jeunesse, à la promotion de la femme…n’ont pas été oubliées.

Elle  fera l’objet d’un  sommet des chefs d'Etat et du gouvernement de la Ceeac en octobre prochain à Libreville, selon un communiqué de cette institution, publié le 09 septembre dernier. « Les textes établissent le cadre de la réforme. C'est après leur adoption par la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement que commencera sa mise en œuvre effective », souligne  le communiqué.

La Ceeac regroupe 11 Etats. Notamment, l'Angola, Cameroun, République Démocratique du Congo, République du Congo, République centrafricaine, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe, Tchad, Burundi et Rwanda.

 

Marie MGUE 

 

Une centaine de lauréats, fils et filles de la communauté  Menoua, originaires de la région de l’ouest vivant dans le Nord, ont reçu des primes d'excellence constituées des fournitures scolaires. L'événement à donné lieu à une cérémonie awards qui s’est déroulée au Foyer culturel Menoua de Garoua en présence du conseil de la chefferie conduite par sa majesté Jacob Donfack.

 

L'on dénombre au total 22 bacheliers, 18 titulaires du probatoire, 19 brevetés,10 certifiés et 32 meilleurs élèves des classes intermédiaires de l’année scolaire 2018/2019 qui ont reçu des primes d'excellence scolaire au cours de cette cérémonie awards. Pour la famille Menoua résident à Garoua, l'initiative vise à mieux booster les performances des enfants qui se trouvent déjà sur le chemin de l’école depuis quelques jours. Selon Roslin Eyoume, président de l’association : « nous voulons que tous nos enfants réussissent et deviennent comme nous.  Qu’ils sachent que c’est l’école qui paye et que demain ils vont travailler dans les administrations ». 

Les primes d'excellence remises aux élèves étaient constituées des fournitures scolaires pour encourager ces jeunes à briller par le bon travail et bon exemple dans le cadre d'apprentissage. Rodrigue Kenfack bénéficiaire : «  La reconnaissance en vers les parents. Donc je vais d’abord remercier Dieu d’avoir donné la force aux parents de pouvoir nous envoyer à l’école pour pouvoir également acheter le matériel. J’ai eu mon First school living certificate et je suis ravi ce jour pour cette reconnaissance de nos aînés ». De quoi pousser  sa majesté Jacob Donfack, chef de la communauté Menoua à Garoua à émettre un message d'encouragement: « j'invite les parents à travailler davantage. Que leurs enfants soient les meilleurs au sein de la communauté éducative », émet le chef traditionnel.

Prestations musicales et danses à caractère folklorique ont été de la partie pour adoucir les mœurs. Les fils et filles de la Menoua résidents à Garoua ont ainsi exposé la riche diversité culturelle et artistique dont regorge ce département, gage d'une fierté d'appartenir au Cameroun, une belle Nation.

 

Innocent D H

 

La session de formation des communes, des responsables locaux des communautés urbaines et communes des régions septentrionales pilotes à l’école du budget programme. L’arrimage de ces collectivités territoriales décentralisées à cette exigence de gestion budgétaire axés sur les résultats, fait l’objet d’une session de formation de 6 jours ouverte ce lundi à Garoua. 

 

Les travaux que préside le secrétaire général des services du Gouverneur de la région du nord, Julien Doumba réunissent les responsables des collectivités territoriales du Grand-Nord. Comme l’Etat, les collectivités territoriales décentralisées sont désormais tenues de s’arrimer aux principes du budget programme, celui-ci étant présenté par les experts comme un outil de gestion et de planification basé sur la performance. Pour Isaac Ekeme, chef cellule formation  et renforcement des capacités au PNDP: « il est question de permettre à ces communes d’avoir des outils qui leur permettront d'utiliser leur cas de dépense moyen terme, leur projet de performance qui en fin d’année seront évalués au travers de leur rapport de performance. C’est une révolution dans nos collectivités », indique-t-il.

 

Les magistrats municipaux s'engagent à capitaliser les compétences

Les responsables des communautés urbaines et communes de l’échantillon pilote issus des régions du septentrion que sont l’extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua, reçoivent au cours de cette formation de la gestion budgétaire axée sur les résultats, la planification et la budgétisation par programme au niveau local, les clés qu'il faut. Pour Sa  Majesté Sadou Yaouba Maire de Poli : « ce sont des changements qui étaient déjà annoncés. Aujourd’hui que cela est concret, nous allons voir ce qui va changer et nous allons l’appliquer sur le terrain.  C’est pour le développement de nos collectivités », rassure-t-il. 

A en croire les propos de Julien Doumba, le Secrétaire général des services du Gouverneur du Nord : « tout ceci s’inscrit dans l’objectif du chef de l’Etat de faire du Cameroun un pays émergent à l'horizon 2035. Cet exercice nous permet de coller aux exigences réglementaires de l'heure ».

Il convient de rappeler que les assises qui sont organisées par le Ministère de la décentralisation et du développement local, s'étendent sur six jours. Elles comptent   à terme impacter positivement le quotidien des populations en améliorant leurs conditions de vie.

 

Innocent D H

 

Savina Ammassari, Directrice de l'ONUSIDA au Cameroun, a exprimé sa déception face à une récente enquête des Nations Unies sur le financement, qui a placé le Cameroun parmi les pays du monde les moins touchés par la crise, entre 2010 et 2017. Elle s'est rendue sur sa page Twitter pour déclarer qu'il était temps que les choses changent, marquant d'autres corps influents dans son tweet.

 

"Le Cameroun est l'un des pays les moins touchés par la crise. Cela doit changer", a déclaré Mme Ammasari. Suite à une publication du bureau du Fonds fiduciaire multipartenaires des Nations Unies en collaboration avec la Fondation Dag Hammarakjöld, intitulée "Financer le système des Nations Unies pour le développement 2019 : l'heure des choix difficiles", il a été révélé que seulement 12 pays environ représentaient 65% des 75% réguliers des fonds versés pour aider les Etats membres affectés par un conflit.

Les projets de développement des Nations Unies sont souvent transférés par l'intermédiaire d'entités des Nations Unies telles que l'Organisation mondiale de la santé, le Programme alimentaire mondial, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, l'OIT, l'UNICEF, le HCR, le FNUAP, etc. Le Cameroun a bénéficié de 52% de l'aide dans le domaine de l'humanitaire.

Le Cameroun a subi de violentes attaques dans la région de l'Extrême-Nord par les militants islamistes Boko Haram, et à l'Est par les rebelles Celeka de la République centrafricaine. Depuis 2016, le pays est confronté à la résistance des deux régions anglophones, où les séparatistes veulent créer un État indépendant.

Ces crises ont poussé plusieurs personnes à quitter leur foyer et plusieurs enfants à quitter l'école. Malgré tout, le pays est resté sur la liste des pays mal financés. Une situation qui, selon Mme Ammasari, doit cesser.

Toutefois, l'enquête porte sur la période de 2010 à 2017. Aujourd'hui, plus de 4 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. On s'attend à ce que dans les prochains jours, la lecture puisse changer.

Des appels sont lancés par différents organismes et personnalités pour que davantage de personnes et de pays de bonne volonté viennent en aide au Cameroun. Les appels fréquents du Coordonnateur résident des Nations Unies, Allegria Baiocchi, ne peuvent être sous-estimés.

 

Otric N.

 

La quatrième édition est lancée ce jour sur l’ensemble du territoire national camerounais. Dans le Nord,  l'événement qui nourrit beaucoup d'espoirs va donner à voir et à entendre la riche et merveilleuse diversité culturelle, artistique de la région et partant celles du Cameroun, elle entend mobiliser tous les artistes et autres acteurs du monde culturel pour gagner le pari de l’organisation à Garoua. 

 

L'événement dans le Nord a pour thématique : « contribution du sous-secteur art et culture dans la consolidation toujours davantage de la paix, de l’unité et du vivre ensemble harmonieux pour un Cameroun émergent ». Le Village artisanal de Garoua est le lieu choisi pour servir de cadre à l'organisation de cette quatrième édition de la rentrée culturelle artistique nationale dans cette région et dont le lancement national a lieu ce mardi 10 septembre.

Ce lundi à notre passage, le Village artisanal de Garoua est paré de ses plus beaux atours, pendant que le comité d’organisation s’attèle à peaufiner tous les aspects liés aux préparatifs pour le bon déroulement de cette grand-messe de la culture nationale. Pour la Déléguée régionale des arts et de la culture du Nord Julienne Madia, cette édition de la rentrée culturelle artistique connaît une principale innovation.  "L’innovation de cette année, c'est que la rentrée culturelle dans les 10 régions du Pays ainsi que les activités vont se dérouler de manière simultanée", mentionne la Déléguée. 

 

Objectif de l'événement

L'objectif assigné à cette rentrée culturelle  qui se tient du 10 au 30 septembre 2019, est clair. "Il s’agit de montrer ce que le monde artistique, le monde culturel peut apporter à l’édifice du Cameroun. Nous avons à peu près 23 galeries, 23 types d’arts qu’on a essayé de répertorier et mettre ensemble à savoir l'art musical, l’art théâtral, la mode et le design, l’écriture, les éditeurs, l’art culinaire. Nous avons aussi la pharmacopée traditionnelle, les garants de nos traditions que sont les chefferies traditionnelles, qui ont beaucoup à donner au niveau de la transmission du savoir-faire et du savoir être. La grande attente ici, c’est le carnaval qui a lieu ce 10 septembre et aura pour point de chute le Village artisanal. Au-delà du festif que l’on connaît des arts et de la culture, il y a la culture et l’art qui sont le maillon fort du développement d’un pays. Nous voulons montrer au monde  entier qu’on peut vivre du métier d’artiste. C’est donc l’occasion pour le public de venir découvrir le Nord qui a beaucoup à offrir ». 

 

Innocent D H

 

Les émeutes des derniers jours ont causé beaucoup d’émotion et de colère dans toute l'Afrique et sur les réseaux sociaux. Ainsi, le consul du Nigeria à Johannesburg a annoncé, lundi 09 septembre 2019, le rapatriement de quelque 600 compatriotes.

 

Après plus d’une semaine d'anarchie et de violences xénophobes en Afrique du Sud, qui ont fait plusieurs morts, le Nigeria va rapatrier quelque 600 de ses ressortissants: un geste hautement politique dans un contexte de tensions entre les deux grandes puissances du continent.

Lundi, la présidence nigériane a donné les instructions nécessaires pour l'évacuation immédiate de tous les Nigérians qui souhaitent rentrer à la maison. A-t-on appris. Ainsi, Le consulat nigérian à Johannesburg a déclaré à l'AFP que le Nigeria va rapatrier quelque 600 de ses ressortissants. « Ils sont environ 600 maintenant à s'être présentés au consulat pour demander à être rapatriés au Nigeria », a indiqué à l'AFP Godwin Adamu. « La compagnie aérienne Air Peace commencera l'évacuation mercredi avec les 320 premiers et un autre avion sera affrété aussitôt après.  A-t-il ajouté.  

L'évacuation devait initialement débuter vendredi dernier, mais elle a pris du retard pour des raisons administratives. Les immigrés nigérians devaient en effet d'abord obtenir un certificat de voyage, faute pour beaucoup d'entre eux d'avoir un passeport en cours de validité. Le problème est désormais réglé. Leur rapatriement démarrera mercredi 11 septembre, ont déclaré les autorités nigérianes. L'objectif est de parvenir à transporter ceux parmi les 100 000 expatriés nigérians souhaitant quitter l'Afrique du Sud.

Pour rappel, c’est depuis plus de deux semaines que, l'Afrique du Sud est aux prises avec les vieux démons de la xénophobie. Dimanche dernier, un rassemblement à Johannesburg s'est mué en marche de protestation contre la présence des étrangers qui a dégénéré en pillage et actes de dégradation de magasins détenus par des expatriés. Cette violente manifestation est le dernier acte d'une série de violences qui ont cours depuis fin août contre les étrangers vivant en Afrique du Sud.

Au Nigeria où la réaction à la xénophobie avait pris de l'ampleur, un mouvement social avait menacé de s'en prendre aux intérêts sud-africains. Il avait poussé Muhammadu Buhari à hausser le ton pour exiger de Pretoria qu'elle prenne les mesures idoines pour la protection des ressortissants nigérians et en provenance d'autres pays d'Afrique. Au bord d'une crise diplomatique avec Abuja, l'Afrique du Sud avait rappelé son ambassadeur pour « consultations » et décidé de fermer son ambassade.

Une visite d'Etat de Muhammadu Buhari en Afrique du Sud est prévue en octobre afin de trouver une issue à un début de crise avec son homologue Cyril Ramaphosa. En prélude à cette rencontre, le Nigeria entreprenant de rapatrier ses ressortissants. Une manière sans doute de conjurer une escalade de la violence.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Une cargaison de munitions soigneusement dissimulée dans la soute à bagages d'un bus en provenance de Yaoundé, à destination de Douala auraient été saisies par un contrôle mixte de la gendarmerie, la police et la douane camerounaise.

 

Selon certaines sources, les faits se sont déroulés dans la nuit du 02 au 03 septembre 2019, au poste de Nomayos, banlieue de Yaoundé, sur l’axe lourd Douala-Yaoundé. C’est dans le cadre d’un contrôle mixte donc la gendarmerie, la police et la douane camerounaise, que  9 cartons de 25 munitions chacun conditionnés dans 02 colis, ont été interceptés par les éléments de contrôle de ces trois institutions, déployés sur la Nationale n°3.

Le colis en provenance de Yaoundé était expédié à destination de Douala, au profit du nommé Aboubakar Aminou. « Ce qui a attiré l’attention des agents, c’est le comportement du chauffeur qui a refusé de se soumettre à un contrôle mixte d’identité des passagers par la gendarmerie et la police nationale, puis à une fouille de soute par les éléments des Douanes camerounaises », renseigne une source proche de l’opération.

C’est donc après une fouille organisé que les munitions ont été découvertes. « Après une fouille systématique, nos agents sont tombés sur deux colis suspects et après l’ouverture desdits colis, il s’est avéré que c’était des munitions », révèle un agent des Douanes camerounaises.

Le chauffeur, qui est un employé de l’agence Général voyage et les munitions saisies ont été mis à la disposition des forces de l’ordre compétentes. A-t-on appris des mêmes sources. « Pour l’heure, les auditions se poursuivent à la gendarmerie pour déterminer les auteurs de la transaction. Pour le moment, les seuls indices en notre possession, sont les deux noms des expéditeurs et destinataires avec leurs numéros de téléphones tels qu’inscrits sur les colis », d’après un gendarme.

Notons ici que, La saisie des munitions de Nomayos succède à celle de Tiko, effectuée fin août 2019 au Port de Tiko, dans le département du Sud-ouest. En effet, la cargaison provenait du Nigeria voisin à destination de Bamenda. 1500 munitions de chasse étaient alors dissimulées dans des cartons des produits alimentaires.

 

Danielle Ngono Efondo

 

La première participation des Lionnes de volleyball  U-18 au Championnat du monde en Egypte, s’est  achevée  dimanche dernier après leur  quatrième défaites.

 

Les Lionnes indomptables de volleyball U-18 ont  précocement été éliminées de la phase finale du Championnat du monde de volleyball féminin de leur catégorie qui  se déroule en  Egypte. La sélection cadette camerounaise est sortie de la compétition dimanche dernier, après une  quatrième défaite de trop,  sur le score de 3 sets à  2 (25-19,26-24,11-25,21-25,9-15), contre  la sélection du Porto-Rico. « Je pense que tout a très bien marché jusqu’au deuxième set. Après la machine s’est déréglée avec la blessure d’une joueuse,  qui a eu un impact considérable sur la performance du  groupe.   Même  si cette blessure n’explique pas tout,  nous avons aussi eu des soucis techniques »,  souligne  la  sélectionneuse de l’équipe nationale, Rose Beleng.

Les Camerounaises qui étaient à leur première participation auront plutôt  beaucoup plus appris dans cette compétition au cours de leur différente rencontre. Les Lionnes sont tombées respectivement contre la Chine à l’entame, l’Egypte et le Brésil au cours de la phase de groupes  dans la poule A.  Contre le pays hôte, les volleyeuses camerounaises ont remporté le premier et unique  set du tournoi, un tout premier dans l’histoire du Cameroun à une phase finale d’un  Mondial de cette catégorie. Menées deux sets à zéro, les pouliches de Rose Beleng sont allées puisées dans leur réserve pour venir à bout des jeunes pharaonnes dans un troisième set interminable (30-28).

Malgré la défaite  1 set contre 3 (14-25, 11-25, 30-28, 11-25) enregistrée au terme de la partie, les bébés Lionnes, pour leur toute première participation à cette phase finale ont pu se contenter de cette unique réalisation. « Nous avons eu un bilan très positif. Nous sommes partis de rien et à chaque match il y avait un bilan positif. Elles ont acquis de l’expérience et elles pourront s’en servir pour représenter dignement la  nation qui nous soutient  », a confié Rose Beleng.

 

Marie MGUE 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01