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Jeudi 26 septembre, le directeur de l’organisation « Peace Research Institute Oslo » (PRIO), Henrik Urdal, a publié la liste des candidats au Prix Nobel de la paix 2019. Trois personnalités africaines sont nominées cette année. Il s’agit de : les jeunes activistes Hajer Sharief (Lybie), Ilwad Elman (Somalie) et le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

 

Selon PRIO, 301 personnalités sont candidates au prix Nobel de la paix cette année, donc 223 individus et 78 organisations. Notons que, 301 est le quatrième plus grand nombre de candidats jamais enregistré. Le record actuel de 376 candidats a été atteint en 2016.

Dans la liste dévoilée par la « Peace Research Institute Oslo » figurent les noms de trois Africains :

 

  1. Ilwad Elman, 29 ans

La somalienne Ilwad Elman figure parmi les potentiels candidats susceptibles de remporter le Prix Nobel de la paix 2019. Née en Somalie, Ilwad Elman a passé son enfance au Canada avant de revenir en Somalie en 2010 alors qu’elle était âgée d’une vingtaine d’années. Avec sa mère, Fartuun Adan, elle a cofondé et dirige actuellement le centre « The Elman Peace and Human Rights Center » à Mogadiscio.

Le centre développe un certain nombre de programmes liés à la paix, allant du militantisme des jeunes et de l’éducation, à la paix à la formation, à la création d’emplois et à la lutte contre la violence sexiste. Lauréate de la personnalité africaine jeune de l’année aux Africa Youth Awards 2016, Ilwad Elman est membre du groupe consultatif du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, ainsi que de nombreux autres groupes d’experts des Nations Unies. Elle est associée à l’initiative Extremely Together de la Fondation Kofi Annan.

Elle conduit également divers groupes de coordination en Somalie centrale et du Sud dont les membres sont des ONG locales et internationales, des agences des Nations Unies et des représentants du gouvernement et des chercheurs. Ilwad Elman a fait partie du programme de Barack Obama pour les jeunes leaders africains en 2014. Au cours de la même année, elle a été nommée ambassadrice en Somalie pour les jeunes afin de mettre fin à la violence sexuelle. En tant que militante sociale, Ilwad organise des événements TEDx en Somalie (Technology, Entertainment et Design).

 

  1. Hajer Sharief, 27 ans

Lauréate du « Student Peace Prize » en 2017, Hajer Sharief a co-fondé, à 19 ans, « Together We Build It », un réseau de la société civile œuvrant pour une transition pacifique et démocratique en Libye. En tant que membre de l’équipe de plaidoyer pour la jeunesse de « United Network of Young Peacebuilders », Hajer Sharief a fait campagne pour l’adoption et la mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité.

Avec son organisation, Hajer Sharief travaille pour l’inclusion des femmes et des jeunes dans la paix en Libye. En 2013, elle a Co-créé le Réseau 1325 en Libye, un réseau d’organisations de la société civile encourageant les femmes à jouer un rôle actif dans la consolidation de la paix et la prévention des conflits. Dans le cadre de l’initiative « Extremely Together » de la fondation Kofi Annan, elle a également aidé à mettre au point la toute première boîte à outils utilisée dans la lutte contre l’extrémisme violent menée par les jeunes. « Une question particulièrement importante pour un prix de la paix destiné aux jeunes, compte tenu de l’importance des discussions en cours sur la radicalisation des jeunes », a fait savoir Henrik Urdal.

Hajer Sharief a été membre du groupe d’experts des Nations Unies pour l’étude sur la jeunesse, la paix et la sécurité. Elle est également une championne d’ONU femmes sur les femmes, la paix, la sécurité et les droits de l’homme. L’activiste libyenne serait donc  particulièrement digne de remporter le prix Nobel de la paix, explique PRIO.

 

  1. Abiy Ahmed, 43 ans

Selon PRIO, l’Éthiopie figure parmi les pays se situant près du bas de l’indice de développement humain et l’ambitieux programme de réformes économiques et sociales d’Abiy Ahmed représente sans doute un programme de prévention des conflits plus vaste et à long terme. De même, ses initiatives visant à renforcer la collaboration économique et le commerce dans la région, notamment des accords garantissant l’accès de l’Éthiopie aux ports de Djibouti, du Soudan, du Somaliland et du Kenya voisins, permettent d’espérer un développement plus stable et plus prospère dans toute la Corne de l’Afrique.

Les deux activistes africaines sont en tête de liste avec le jeune activiste de Hong-Kong Nathan Law Kwun-Chung, 26 ans. « L’importance de l’activisme des jeunes est devenue de plus en plus évidente ces dernières années. Les jeunes fixent l’ordre du jour sur des questions d’importance cruciale pour la paix et la sécurité aux niveaux local et mondial, remettant en question les récits établis et la dynamique du pouvoir générationnel. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a reconnu « la contribution importante et positive de la jeunesse dans les efforts en faveur du maintien et de la promotion de la paix et de la sécurité  », a déclaré Henrik Urdal dans un communiqué publié par l’institution.

« Dans la résolution 2250 sur la jeunesse, la paix et la sécurité, adoptée en 2015. Ce thème n’est plus d’actualité depuis lors, et j’estime que les contributions des jeunes devraient être soulignées dans le Prix Nobel de la paix de cette année », a-t-il ajouté.

Pour rappel, le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés, définies par le testament, d'Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l'homme, l'aide humanitaire et la liberté. Le prix de l'année peut être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l'humanité par la voie diplomatique. Il a été attribué pour la première fois en 1901.

 

Danielle Ngono Efondo

 

L’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun précise que les américains prennent part au grand dialogue national en tant qu’observateurs.

 

En réponse aux publications d’une certaine presse, l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun vient de produire un communiqué pour apporter des éclaircis sur sa participation au grand dialogue national en cours. Selon le communiqué parvenu à notre rédaction, les américains affirment qu’ils assistent à ce dialogue, dans la posture d’observateurs neutres du processus. Ils indiquent que les informations véhiculées par la presse sont erronées. Même s’ils reconnaissent qu’ils se sont proposés à un moment donné, pour jouer un rôle dans l’identification d’une solution éventuelle, ils précisent qu’ils auraient eu besoin d’être sollicités par les deux parties engagées dans le conflit avant d’assumer ce rôle.

Dans le même communiqué, l’Ambassade apporte un démenti sur le fait que le haut responsable du département d’Etat américain à la retraite se soit proposé pour être le porte-parole de l’Etat fantôme d’Ambazonie. « Herman Cohen… a démenti aujourd’hui la rumeur selon laquelle il aurait accepté de devenir le porte-parole de «l’Ambazonie» et a déclaré qu’il ne serait pas en mesure de participer à ces négociations. Les États-Unis demeurent un partenaire et un ami engagé du Cameroun », peut-on lire dans ledit communiqué.

Profitant de cette mise au point, les américains indiquent leurs attentes par rapport au grand dialogue national. « Notre désir est que tous les Camerounais vivent en paix. L’Ambassade exhorte toutes les parties impliquées dans le conflit dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à renoncer à toute nouvelle violence et à engager un dialogue ouvert sans conditions préalables », a écrit leur Ambassade.

A titre de rappel, hier 30 septembre 2019, les assises du grand dialogue national se sont ouvertes au Palais des congrès de Yaoundé. Elles courent jusqu’au 04 octobre prochain. La cérémonie d’ouverture dudit dialogue a été suivie par de nombreuses personnalités, des diplomates à l’instar de Peter Henry Balerin l’Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun.

 

Liliane N.

 

A Dimbokro, précisément à Aboré (Cote d’Ivoire), une fillette de 3 ans aurait été sauvagement violée puis laissée dans un état calamiteux, en pleine broussaille par son agresseur. Pourtant, malgré la tristesse de cette tragédie qui demeure jusqu'ici virtuelle, certains influenceurs malveillants se sont permis d'illustrer ce récit par une image de gamine qui n'est pas celle de la victime et qui a fait le tour de la toile. 

 

Après les premiers soins dans sa région, la petite fille a été transférée au bloc opératoire du CHU de Cocody pour recouvrer la santé. Malgré le soutien de sa famille, des médecins et bienfaiteurs qui veillaient constamment et ont fait leur possible pour la sauver, "la petite Grâce" aurait rendu l’âme lundi.

"La petite Grâce" ne retrouvera plus ses amis de l’école maternelle. Et pour cause, elle serait morte lundi 30 septembre 2019 au CHU de Cocody où elle était internée à la suite d’un viol. Selon plusieurs sources, "la petite Grâce" aurait été violée pendant toute la nuit du samedi à dimanche par son ravisseur avant d’être jetée dans une broussaille.

Une nouvelle qui fait du remous sur la toile. Les commentaires révèlent le mécontentement des internautes qui espèrent que le coupable sera mis au arrêt et que justice sera rendu. « La petite Grâce âgée de 3 ans seulement qui a été violée toute la nuit de vendredi dernier par un psychopathe avec une brutalité hors du commun s'en est allée. Malgré la mobilisation d'un plateau technique adéquat, elle a finalement succombé de ses graves blessures -! Repose en paix ma petite. Mon cœur saigne ! »

 

« Que justice soit faite pour cette petite et tous ces enfants (filles et garçons) violés. Ils sont nombreux à mourir en silence. Les auteurs quant à eux vivent en liberté et même en joie. C’est TON combat! C’est MON combat! C’est NOTRE Combat ! Levons nous et livrons ce COMBAT où qu’on soit! L’enfant de qui est le prochain ? NON AUX VIOLENCES SEXUELLES NON AUX VIOLENCES SEXUELLES DES ENFANTS-! » Lit-on sur la page de l‘activiste camerounais John Dahl Carter.

« Les mots seuls ne suffisent pas, dénonçons ces pratiques inhumaines. Que cette âme innocente repose en paix. Aux parents, beaucoup de courage. » Écrit Sidibe Zacharie, un autre internaute. 

  

Pour accompagner tous ces mots, des images qui malheureusement ne sauraient être celles de cette victime. En effet, l'image utilisée par ceux-ci, a été mise en ligne pour la première fois en 2016 sur un site proposant des coiffures pour enfants. La nouvelle s'est répandu, mettant en doute l'histoire du nommé John Dahl Carter qui n'a été confirmée par aucun membre de famille et dont lui seul en est la source. Ce récit aura donc fait le tour des réseaux sociaux pendant plus de trois jours avant de voir arriver le premier élément d'authentification.

Cette histoire revient mettre à nu des faits récurrents sur les réseaux sociaux, sans que l'on s'en rende parfois compte ; des témoignages qui circulent avec des images différentes mais pourtant accompagnés du même texte en sont un exemple. La vigilance devrait donc être de mise dans cet espace virtuel et insaisissable. 

 

Danielle Ngono Efondo

 

Dans une correspondance datée du 24 septembre 2019, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba invite le directeur général de MRS, filiale nigériane spécialisée dans la distribution des hydrocarbures au Cameroun, de bien vouloir prendre part à la réunion relative à la situation des dettes et créances de la société.

 

« Monsieur le directeur général, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir prendre part à la réunion relative à la situation des dettes et créances de votre société, que je présiderai le 27 septembre 2019 à 11 heures dans la salle de réunion de mon cabinet à Yaoundé ». Tel était le message adressé directeur général de MRS.

En effet, de la rencontre qui s’est tenu le 27 septembre, aucune information n’a encore été divulguée. Mais de plusieurs sources, on apprend que  la société MRS Corlay Cameroun a été interpellée sur ses dettes auprès des banques et des entités publiques. Ses dettes s’élèveraient à environ 60 milliards de FCFA.

Toujours d’après ces sources, la filiale nigériane spécialisée dans la distribution des hydrocarbures au Cameroun doit 25 milliards de FCFA à Afriland First Bank ; 6 milliards à Société Générale Cameroun et 2 milliards à la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec).

Par ailleurs, le MRS est endettée auprès des entreprises publiques telles : la Société camerounaise des dépôts pétroliers qui lui réclame 3 milliards de FCFA ; la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures, 6 milliards ; la direction générale des impôts, 3 milliards (relatifs aux taxes spéciales sur les produits pétroliers non reversées) ; la Société nationale de raffinage 2,5 milliards à MRS ; les transporteurs et autres fournisseurs réclament près de 8 milliards de FCFA.

On se pose ainsi la question de savoir si le pétrolier nigérian MRS est au bord de la faillite ? En tout cas, au vu de ces dettes sur-citées, on pourrait l’affirmer sans risque de se tromper. Si les activités du groupe Holdings Ltd s’étendent dans le domaine du transport aérien et maritime, sa filiale hydrocarbures au Cameroun bat sérieusement de l’aile.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Ces entailles sur le visage, considérées par d’aucuns comme des pratiques ancestrales restent encore d’actualité chez certains peuples dans la région du Nord-Cameroun. Jeunes ou moins jeunes portent des balafres pour diverses raisons en fonction des valeurs socioculturelles voire à titre thérapeutique. 

 

Visage rond, les yeux captivants comme ceux d’une femme affichant un air jovial, « Dada Fadi », comme l’appelle affectueusement ses connaissances fouillent dans ses souvenirs les raisons profondes qui ont poussé sa mère à la marquer d’une longue entaille sur le front et de part et d’autre de ses joues. « Je suis de tribu Guiziga. J’étais très malade quand j’étais petite, ma maman m’a fait cette entaille et j’ai retrouvé la guérison », nous confie cette dame, la quarantaine bien sonnée. 

Comme chez les Guiziga, plusieurs autres tribus dans la partie septentrionale du pays recourent à ces types de scarifications  pour des raisons précises. C’est à ce titre que Tchoing Wassouo, jeune étudiant a accepté de nous expliquer pourquoi, il s’est retrouvé avec des balafres sur le visage. « Je suis de tribu Moudang. C’est depuis ma prime enfance que je porte ces entailles. Dans ma généalogie, mon père et mon grand-père avaient aussi ces traits sur leur visage. A la question de savoir pourquoi ces balafres, mon grand-père m’a répondu qu’il s’agit tout simplement d’un signe d’honneur », dit Tchoing Wassoua. Quant à Joseph Baïmele de tribu Dowayo : « Chez-nous, les deux traits sous forme de guillemets sur la joue symbolise la valeur de l’homme  partout où il va. Les traits droits sur le visage renvoient à une protection contre le paludisme », à en croire Joseph Baïmele. 

Le choix de mettre les balafres sur le visage pour plus d’un, est fait à dessein. « Chez-nous les fali, les balafres étaient considérées à une époque comme des signes de beauté. Une femme qui ne les avait pas était considérée comme une peureuse. C’étaient des hommes qui nous entaillaient le visage », déclare Djoumba Féonandé. 

 

Les objets utilisés

Dans la logique des scarifications concernant les balafres, d’aucuns font recours à des produits naturels, d’autres par contre font usage des objets susceptibles de les faire saigner. « Avant, nos parents utilisaient des objets tranchants qu’ils prenaient le soin de bien faire limer. Aujourd'hui, les balafres sont faites à l’aide des lames de rasoir. Je sais aussi qu’il y a d’autres qui utilisent plutôt la sève des noix de cajou pour se faire scarifier le visage », précise Joseph Baïmele. 

Il convient de remarquer que les balafres peuvent au fil du temps se confondre aux rides. Cependant, elles ne semblent pas pour autant disparaître complètement de la société dans la région du Nord-Cameroun, car les balafres chez certains peuples sont transmises de génération en génération. 

 

Innocent D H

 

Dans un communiqué qui vient d’être rendu public, Alice Sadjo, présidente nationale de l'Alliance des Forces progressistes (AFP) donne les raisons pour lesquelles elle trouve que les jeux sont biaisés.

 

J'y ai finalement pris part pour le compte de l'AFP après moult péripéties.

Témoin de l'intérieur, c'est le cœur contrit que je me résous à dire aux camerounais, en ce matin du 01er octobre 2019, qu'il y'a peu de chance que l'intérêt général l'emporte aux sortir de ce qui nous a été servi en lieu et place du dialogue, après 59 ans de règne d'un seul système. Et pour cause :

 

Dans la forme: 

- Les commissions et les thématiques y afférentes étaient créées à l'avance suivant l'orientation unilatérale du Chef de l'État et président du Rdpc dont l'appréciation de la crise notamment au NoSo est comme on le sait, en déphasage total avec la réalité du terrain.

- Les présidents, vices présidents, rapporteurs et membres desdites commissions sont choisis à l'avance et affectés sans aucune concertations préalable,

- Seul l'agenda du régime en place, très fortement représenté par les militants du Rdpc a prévalu. 

- La représentativité numérique davantage partisane (à forte coloration rdpciste) plutôt que nationale est loin de refléter les différents courants idéologiques en présence au Cameroun. Les salves d'applaudissements ou de chahuts selon qu'on est pro ou contre la thèse du régime en ont largement attesté.

- Le président du Dialogue, par ailleurs Premier ministre et militant du Rdpc est le "master dixit" tant sur la composition du Bureau du Dialogue, le choix des intervenants que sur les des thématiques des commissions. Nous autres n'avons donc pas pu impulser quoi que ce soit de nouveau.

 

Sur le fond:

- Le premier ministre dans sa modération a fait plus d'une fois un rappel à l'ordre exhortant les uns et les autres à ne s'en tenir qu'au cadre défini par le Chef de l'État et à la Constitution.

Par conséquent,  nous sommes au regret de signifier au peuple camerounais que notre parti n'a plus rien à faire dans ce Grand Monologue Hypocrite.

L'histoire retiendra que par soucis de cohérence nous tenions à apporter notre modeste pierre à la consolidation de la Nouvelle République à travers ce Dialogue.

Jusqu'à hier, nous avons voulu y croire. Hélas, nous avons été les témoins impuissants d'une grande farce.

Par ces temps de grand tumulte, ce régime n'a hélas manifesté aucune volonté de placer le Cameroun et l'intérêt général au dessus de ses calculs bassement pouvoiristes.

Dieu protège le Cameroun.

 

Patriotiquement !

 

Alice Sadio

Présidente Nationale /AFP

 
 
 
 
 

«… L’octogénaire qui s’adresse à vous aujourd’hui, aura 82 ans le 27 octobre 2019.Cela veut dire qu’il a vécu une bonne partie de l’histoire de ce pays, ceci depuis 1958, date à laquelle il a commencé à occuper les fonctions de responsabilité. En d’autres termes, je suis témoin de toutes les péripéties traversées par le Cameroun avant même son accession à l’indépendance, le premierJanvier1960 et sa réunification en 1961.

 

Ce que la vie m’a appris durant ce long parcours est édifiant.

1-En effet, tout ce qui nous arrive sur cette terre résulte de la volonté de Dieu le Tout-Puissant. J’ai la ferme conviction que nous naissons avec notre destin déjà réglé par Lui.

Oui quand le jeune étudiant Mr Paul Biya rentre au Cameroun après de brillantes études en France, personne, je dis bien personne y compris lui-même ne pouvait imaginer un seul instant, qu’il deviendra le deuxième Président de la République du Cameroun après le Président Ahmadou Ahidjo, entouré de grands barons du régime.

Mais comme Dieu avait prédit de par son destin qu’il deviendra le Président de la République de ce pays, il l’est effectivement devenu.

 

2-La deuxième chose que la vie m’a apprise est de ne point avoir peur de la mort, mais plutôt de la vie, oui car, la vie est parfois impitoyable, cruelle, méchante et pour tant il faut faire avec.  C’est pourquoi il a rencontre d’aujourd’hui est pour moi idoine, pour apporter ma modeste contribution.

J’ai tenu à faire cette introduction pour me présenter à vous, afin d’éviter tout malentendu et éviter aussi des interprétations erronées de mes propos. Ceci dit,  Je dois vous avouer sincèrement que j’ai été édifié par le message du Président de la République, adressé à la Nation le 10 Septembre dernier, j’en ai apprécié le fond et la forme.

Dans mon esprit, le dialogue devrait être un moyen pour, non seulement mettre fin à la situation qui prévaut actuellement au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mais aussi pour régler d’autres problèmes fondamentaux, auxquels les Camerounais pensent profondément et n’osent pas l’exprimer clairement et fidèlement, je les comprends.

Il me semble que le problème anglophone n’est pas le plus difficile à résoudre, malgré les pertes humaines et les conséquences désastreuses que nous déplorons tous. Pour les gens de ma génération qui ont vécu la libération des Etats africains du joug colonial, nous avons le cœur déchiré de constater que 60 ans après les indépendances, nos enfants et petits-enfants prennent les armes pour tuer au nom d’une langue et d’une culture coloniale, que nous avions considéré comme un butin de guerre de notre lutte pour la libération de notre pays le Cameroun, et la conquête de notre liberté.

 

Mes chers fils et filles, petits-enfants, je suis choqué du visage hideux que vous donnez à notre si cher et beau pays depuis trois ans. Vous y êtes les héritiers d’une longue histoire de fraternité dans la diversité que nous entretenons depuis des lustres. Mais je suis persuadé que la situation qui prévaut au Nord-Ouest et au Sud-Ouest comparée à celle que nous avions à l’Extrême-Nord de notre pays est surmontable. En effet dans l’Extrême-Nord du pays, il s’agissait d’une guerre asymétrique, téléguidée de l’extérieure.  Elle aurait pu être plus grave pour nous, car il ne s’agissait pas d’une guerre conventionnelle, qui obéît à des principes bien établis. A cet égard, je peux dire que :

S’il ya un point sur lequel je peux affirmer sans risque de me tromper, et sur lequel les Camerounais ne sont pas d’accord à une très large majorité, c’est le problème de la sécession, dans ce sens que depuis l’avènement de la réunification, le vivre ensemble des Camerounais anglophones et francophones ne peut être remis en cause. Il ya eu certes des imperfections et parfois des négligences Dieu merci, qui ont réveillé la conscience de tous les Camerounais tant de l’intérieur que de la diaspora.

A cet égard, le Président de la République l’a reconnu dans son message adressé à la nation et a annoncé toutes les dispositions prises, pour répondre à certains manquements compréhensibles, que nos frères anglophones avaient soulevés à juste titre. Pour moi je suis convaincu que ceux qui ont provoqués le problème de la sécession n’y croient pas eux-mêmes, c’est en réalité comme l’histoire d’un fils qui demande toujours plus à son père, pour être sûr d’avoir le minimum.

 

A partir du moment où nous sommes d’accord qu’il faut bannir de nos propos le mot sécession, il n’ya plus dès lors à mon avis de problème insoluble. En effet, le principe de la décentralisation ayant déjà été adopté, il ne reste plus qu’à préciser davantage son contenu et à accélérer sa mise en œuvre.

Dans ce contexte, je propose qu’une commission chargée de préciser les contours et contenus d’une décentralisation poussée, soit créée. Des modèles de décentralisation fleurissent d’ailleurs dans  le monde et dans certains de nos pays amis, notamment la France à sa manière, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Suisse, le Canada etc…

Cette commission pourrait soumettre son texte à l’appréciation du Gouvernement, qui sollicitera éventuellement l’avis du Parlement.

En ce qui concerne ceux qui ont choisis la voie du maquis pour s’exprimer, je peux affirmer sans risque de me tromper que beaucoup ne se battent plus pour une cause politique. Par leur comportement, ils prouvent qu’ils ont été pris en otage par ceux qui vivent confortablement à l’étranger et qui entendent à travers eux, assouvir leurs fantasmes politiques. Ils ne se battent aujourd’hui que pour leur survie et non par idéologie.

Ainsi, quand les gens qui se battent commencent à faire des enlèvements moyennant rançons, cela signifie tout simplement qu’ils ont faim. Assurément se réjouissent-ils du dialogue annoncé, dialogue dont ils espèrent qu’il réglera favorablement leur sort devenu précaire.

Dans ce contexte je pense qu’on devrait mettre plus en avant, tous les aspects positifs du Comité National de Désarmement, Démobilisation et Réintégration

(DDR).

 

A ce sujet, je propose qu’une commission soit créée, composée des autorités religieuses et des chefs traditionnels du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, lesquels connaissent mieux que quiconque le terrain, pourraient prendre contact directement avec ces combattants. Ceci afin de les convaincre à déposer les armes comme déjà d’autres l’ont fait, et les rassurer qu’ils ne seront guère poursuivis. Ils montreront à cet effet l’exemple de leurs camarades jadis rebelles, mais qui, à la faveur du DDR, vaquent aujourd’hui à leurs occupations quotidiennes librement et sereinement. Par ailleurs, dans son message le 10 Septembre dernier, le Président de la République a rappelé qu’au terme de notre Constitution, il est habilité à user d’un droit de grâce. C’est tout dire.  …..Dans ce contexte, je pense qu’au-delà des problèmes qui se présentent à nous aujourd’hui, les Camerounais souhaitent dans leur grande majorité, l’alternance.

En effet, tout être humain vit d’espoir même si cet espoir est lointain. Il se dit que s’il ne voit pas se concrétiser son espérance, au moins ses enfants en connaitront. Celui qui vous parle a été membre du comité constitutif du 18 janvier1995, qui a accouché de la Constitution du 18 Janvier1996, prévoyant entre autres, la décentralisation. A cette époque, faut-il le rappeler, le Cameroun avait déjà adopté la démocratie comme principe de gouvernance, ce qui suscita la création de plusieurs partis politiques.

Une fois ce principe accepté, nous devons savoir que tout parti politique vise la conquête du pouvoir, et si la Loi ne lui donne pas la possibilité d’aspirer à cette ambition, son existence n’a pas sa raison d’être. C’est pour cela que nous avions adopté la limitation des mandats présidentiels.  

Mais les partis politiques crées n’ont pas compris que quand un parti est au pouvoir, sa vocation est d’y rester le plus longtemps possible. Ainsi on a pu remarquer que même dans les vieilles démocraties où il existe la limitation des mandats présidentiels, le Président de la République sortant, s’efforce toujours de faire en sorte qu’un membre de son parti lui succède. Ils font même campagne pour lui.

 

En fait, ce qui crée l’incompréhension dans nos partis politiques, c’est qu’ils confondent la durée d’un parti au pouvoir à celle de la personne qui gouverne. Je continue à penser et le répète, que le problème qui se pose au Cameroun est aussi celui de l’alternance et le seul remède qui pourrait guérir le mal est :

-La révision de la Constitution

-La limitation du mandat présidentiel à 2x5 ans non renouvelables

-L’élection à deux tours.

-La révision du code électoral

-La décentralisation dont il faut accélérer la mise en place, dans les 06 mois qui suivent le dialogue.

 

En somme, si ces propositions sont réalisées, nous aurons facilité la tâche au Président de la République.

En effet, en affirmant dans son message à la nation le 31décembre2018, je le cite : « le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance ».

Je pense pour ma part que cette déclaration n’est pas le fait de hasard, elle ouvre les portes de toutes les réformes structurelles et profondes, que souhaitent les camerounais.

La convocation de ce grand Dialogue National, en est une illustration. Qui l’eût cru ! Ainsi, en dehors de la sécession, l’on peut aisément aborder tous les sujets de la vie nationale. Il ya également cette possibilité de grâce, prévues par la constitution de notre pays et évoquée par le chef de l’Etat lui-même.

Pour ma part, je pense que si cette rencontre du Grand Dialogue Nationale soit succès, ce que nous espérons et souhaitons tous, je suis persuadé que le Chef de l’Etat pour exprimer sa satisfaction, pourrait user de cette grâce pour libérer les personnes condamnées dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et pourquoi pas,  celles interpellées lors des manifestations post

– électorales.

Tout ceci viendrait j’en suis convaincu, confirmer ce que le Président Paul Biya avait lui-même prédit par rapport à ce septennat ; Je le cite encore : « Le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance».

Je vous remercie pour votre bienveillante attention, En espérant que ma modeste contribution pourra aider à faire avancer les débats… ».

 

 

Le président national du Social Democratic Front (SDF) qui s'est rendu au Grand dialogue national malgré les injonctions des sécessionnistes s'est prononcé hier pendant la pleinière.

 

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Excellences,

Honorables Personnalités,

Distingués participants et invités,

Chers Compatriotes au Cameroun et à l'étranger,

Mesdames et Messieurs,

 

Après tant d’années à réclamer une occasion de se parler ; après tant de sang versé ; et, après tout ce temps perdu, nous voici enfin, aujourd’hui, à participer à ce que le SDF et moi-même espérions sincèrement qu’elle serait le début du processus de guérison dont notre pays a tant besoin pour résoudre la crise Anglophone. Cette rencontre aurait été le cadre idéal pour établir la vérité et réconcilier notre pays.

Répondant à votre invitation pour la phase préparatoire de ce forum, mon parti a exposé un certain nombre de problèmes de fonds qui devaient être résolus avant ce forum. Nous allons réitérer certains de ces problèmes ici à l'intention du grand public :

Le problème de la forme de l'Etat qui nous aurait permis de nous appesantir de manière exhaustive sur le Fédéralisme. C’est pourquoi je propose d’emblée que nous nous attaquions aux causes structurelles profondes de la crise que nous traversons aujourd’hui dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En effet, en 1972, nous avons commis une erreur très fatale en abolissant la République Fédérale du Cameroun par le biais d'un référendum qui n’était ni prévu dans la Constitution Fédérale de 1961 ni même envisagé par la Conférence de Foumban de 1961.

Je tiens à préciser, ici et maintenant, que la République Fédérale du Cameroun était formée de deux entités : l’État Fédéré du Cameroun Oriental et l’État Fédéré du Cameroun Occidental, ayant chacun un patrimoine culturel et institutionnel différent.

C’est l’abolition de cette Structure Fédérale et son remplacement par un État unitaire sans passer par des référendums séparés pour chacun des deux États qui a ouvert la voie à la marginalisation et à l’assimilation des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il est important de souligner qu’un référendum unique pour l’ensemble du pays a donné à l’État Fédéré du Cameroun Oriental la possibilité d’user de sa majorité écrasante pour décider du sort de l’État Fédéré du Cameroun Occidental contre la volonté de ce dernier.

Résoudre la crise qui a provoqué la convocation du présent dialogue devrait commencer par un processus de restauration de la Constitution Fédérale de 1961. 

En outre, l'État Fédéré du Cameroun Occidental sera composé de deux régions, à savoir : la Northern Region, présentement appelée Région du Nord-Ouest, et la Southern Region, présentement appelée Région du Sud-Ouest. 

Pour être valable et crédible, une telle conférence devrait être présidée par une personnalité neutre.

Cette conférence aurait été précédée d'un cessez-le-feu suivi d'une amnistie générale permettant la participation de toutes les parties principalement concernées.

Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation des plus honteuses depuis notre indépendance et notre réunification en 1961. Des milliers de personnes ont été tuées et d’innombrables autres mutilées ; des femmes violées, des centaines de villages rasés, des biens détruits, des entreprises commerciales saccagées, des écoles détruites et nos enfants privés d'éducation depuis trois ans, des citoyens contraints de fuir sont déplacés internes et plus de soixante mille sont réfugiés dans les pays voisins. Tout cela découle de l'irresponsabilité, de l'intransigeance et de l'arrogance du régime en place. Nous avons la responsabilité ici aujourd'hui d’y mettre fin par la Vérité et la Réconciliation.

 

Excellence, Monsieur le Premier ministre,

Camerounais, Camerounaises,

Mesdames et Messieurs, 

Il est de notoriété publique que depuis la modification constitutionnelle de 1972, il y a manifestement une forte détermination politique d'imposer un Ordre Social non-consensuel appelé Décentralisation. Cet Ordre Social imposé a mis à mal notre vivre ensemble et l’esprit d’unité nationale.

Il est temps que nous affrontions la vérité. Nous souffrons depuis un quart de siècle sous le joug d’un contrat social défaillant, bâti sur les ruines d’une doctrine totalitaire centralisée, qui ne peut fonctionner dans une nation dont le bien le plus précieux est sa diversité. 

Nous avons la ferme conviction que notre force, notre chance et notre avenir, c’est notre diversité. C’est en entretenant cette diversité, dans le cadre d’un contrat social originellement mis en place, que nous pourrons construire l’âme de la nation que nous recherchons depuis 1961. 

Cela revient donc à dire que si nous voulons que la paix et la justice retournent dans notre pays, nous devons revoir la forme de l'État au cours de cette conférence.

 

Excellence, Monsieur le Premier ministre,

Cher(e)s délégué(e)s,

Mesdames et Messieurs,

En ce moment critique, il est important de rappeler, combien cela a été maintes fois le cas par le passé, où les délégations Anglophones se sont retirées ou ont été ignorées lors de différentes rencontres tenues pour déterminer le destin de ce pays. 

En 1964, le Dr. Bernard Fonlon, un éminent chercheur Anglophone et un des piliers de la réunification, adressa un mémorandum au président Ahmadou Ahidjo pour se plaindre de la marginalisation et du traitement de seconde zone dont les Anglophones étaient victimes. Rien n’a été fait.

En 1984, une délégation dirigée par les pères fondateurs de notre pays, John Ngu Foncha et Solomon Tandeng Muna, est allée voir le Chef de l'État à propos du problème Anglophone. Rien de bon n'en est sorti.

En 1991, moi, en ma qualité de Vice-Président de la coordination des partis politiques de l'opposition, ainsi que le Dr. John Ngu Foncha, avons quitté la conférence de la Tripartite parce que le problème Anglophone était mis à l’écart.

En 1991, les Fédéralistes, parmi lesquels figuraient Ekontang Elad, Dr. Simon Munzu et Dr. Carlson Anyangwe, ont quitté la Commission Constitutionnelle chargée de rédiger la Constitution de 1996, car l'option fédérale chère aux Anglophones avait une fois de plus été ignorée.

En 1993, la Conférence pan-anglophone, All Anglophone Conference (AAC1) s'est réunie à Buea et a publié la Déclaration de Buea en faveur de la position Fédéraliste. Cela aussi a été ignoré ;

En 1994, une deuxième Conférence pan-anglophone (AAC2) s'est réunie à Bamenda et a publié la Déclaration de Bamenda qui a conduit à la naissance du SCNC. Comme à son habitude, le gouvernement a ignoré ce séisme politique ;

Lorsque la crise qui sévi actuellement a éclaté en 2016, la direction du SDF, ses députés, ses sénateurs et ses maires se sont rendus à Bamenda et à Buea et ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation, qui dégénérait rapidement. 

 

Personne ne nous a écouté ;

Les Parlementaires SDF ont protesté au Parlement et bloqué les débats au cours de plusieurs séances dans le but de faire en sorte que la crise Anglophone soit débattue au Parlement. Une fois de plus, rien ne s'est passé ;

Lors de la dernière visite du Premier Ministre à Bamenda, le SDF a proposé les services de son Président National pour négocier la paix avec les combattants sur le terrain. Dans la même optique, le Président National a demandé, entre autres, un cessez-le-feu et une amnistie générale et sans condition de toutes les personnes détenues en rapport avec le problème Anglophone. Si l’on nous avait écouté, cela aurait créé un climat sain pour le déroulement de ce dialogue.

Aujourd'hui, nous sommes invités à un Dialogue National dont l’agenda est bouclé à l'avance et imposé une nouvelle fois aux Anglophones en particulier et aux Camerounais en général. Il ressort des faits historiques ci-dessus énumérés, et qui sont loin d’être exhaustifs, que si nous voulons trouver une solution durable à la crise Anglophone, nous devons mettre en place une Commission de Rédaction de la Constitution qui préparera une nouvelle Constitution Fédérale pour le Cameroun.

La décentralisation a tué l'esprit de développement communautaire qui était le trait caractéristique de l'Etat Fédéré du Cameroun Occidental, et des responsables nommés se sont enrichis en appauvrissant les citoyens de ce pays si potentiellement riche mais si pauvre. Nous voici face à l’histoire. Voici venu le moment de décider si nous voulons construire ou détruire l’avenir de ce pays. Nous en appelons donc à la conscience de chaque participant à cette conférence afin qu’il pense aux enfants qui souffrent dans la brousse ainsi qu’aux nombreuses personnes affligées par la crise Anglophone.

 

Monsieur le Premier ministre,

Nous avons fait toutes ces propositions de bonne foi et dans l’intérêt suprême de notre pays. Mais, si celles-ci sont ignorées, le SDF n'aura d'autre choix que de se retirer du dialogue. 

La vérité doit toujours prévaloir, je vous merci !

 

Le Président National

Ni John FRU NDI

 

La castration comme punition du viol, c’est la proposition du roi zulu Goodwill Zwelithini, faite la semaine dernière lors de la journée Umkhosi weLembe à KwaDukuza, sur la côte Nord du pays.

 

S’adressant à des centaines de ses sujets lors de la journée Umkhosi weLembe (anciennement connu sous le nom de Shaka’s Day) à KwaDukuza, sur la côte Nord, le roi zulu Goodwill Zwelithini a suggéré que les violeurs soient castrés pour servir de leçon aux autres violeurs. « Cela mettrait fin à tous ces cas de viols. La castration devrait être faite de manière à montrer au monde que la nation zouloue ne tolère pas cette honte », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le roi zulu a déploré le taux élevé de viols d’enfants et a appelé les dirigeants à freiner cette tendance. « Les informations disponibles montrent que 41 % des personnes violées dans le pays sont des enfants, et seulement 4 % de ces crimes sont poursuivis en justice. Pourquoi un si petit pourcentage ? Cela signifie que les gens ne sont pas poursuivis en justice. Cela signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans notre pays ou au sein du gouvernement ».

Bien que l’intention soit en elle-même bonne, la proposition de Goodwill Zwelithini a été critiquée par des militants de la violence sexiste, dont beaucoup soulignent que la castration sera une violation de la loi et des droits de l’homme. De fait, Sibongile Mthembu, directrice de Wise Collective, une organisation non gouvernementale qui s’occupe des cas d’abus sexuels sur les lieux de travail, ne croit pas que la castration soit une option.

« Je ne pense pas que ce serait faisable dans le pays parce que cela nous ramènerait en arrière. C’est peut-être une solution rapide, mais ça ne marchera pas parce que notre constitution ne le permet pas. » A indiqué Sibongile Mthembu.

Connu pour ses positions strictes, Goodwill Zwelithini kaBhekuzulu, né le 14 juillet 1948 à Nongoma en Afrique du Sud, est le roi de la nation zouloue sous la clause des directions traditionnelles de la constitution d'Afrique du Sud. En 1968, il devient roi suite à la mort de son père Cyprian Bhekuzulu kaSolomon. Zwelithini est sacré roi et huitième monarque des Zoulous lors d'une cérémonie traditionnelle à Nongoma le 3 décembre 1971, en présence de 20 000 personnes.

En 2015, dans un contexte de vague de xénophobie en Afrique du Sud contre des immigrés venus du Mozambique ou de Somalie et donnant lieu à des violences, il demande alors notamment aux étrangers de « faire leurs bagages ».

 

Danielle Ngono Efondo

 

L’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2011 n’est pas citée parmi les illustres convives du grand rendez-vous qu’est le grand dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat, et qui vient de débuter au Palais des Congrès de Yaoundé. La présidente du CPP (Cameroon People’s Party) assimile les assises à un échec. 

 

D’aucuns diront par force d’imagination que l’opposante camerounaise et ancienne candidate à l’élection présidentielle a tout simplement voulu à sa manière boycotter les travaux du grand dialogue national tel que convoqué par le Chef de l’Etat lors de son adresse à la Nation le 10 septembre dernier. Loin de ces suspicions, selon Edith Kah Walla, les préalables à ces assises ne sont pas réunis. « C’est inconcevable  qu’on puisse dire qu’on va dialoguer sur une crise dont les principaux leaders sont encore en prison », à en croire les déclarations de la présidente de la CPP lundi matin sur les antennes de Radio France Internationale(RFI). Dans cette tournure, l’opposante sous-entend le cas de Sisiku Ayuk Tabe et ses compagnons qui viennent d’être condamné à perpétuité par la justice camerounaise. 

 

La libération préalable des détenus des affaires politiques

La libération de toutes les personnes détenues dans les prisons camerounaises dans le cadre des affaires politiques notamment le président du MRC, Maurice Kamto, était nécessaire avant de penser à un éventuel dialogue.  « Le contenu de ce dialogue a été imposé par le régime », déplore une fois de plus celle qui fut ancienne fervente militante du Social Democratic Front (SDF). S’agissant des résolutions qui sortiront de ce grand dialogue, Edith Kah Walla doute de son applicabilité. Elle ne voit aucune garantie quant à l’application des résolutions qui en découleront.

Il faut retenir que le grand dialogue débuté ce 30 septembre 2019 vise principalement à trouver des voies et des moyens pour une sortie définitive de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest , une crise qui dure déjà bientôt trois ans. Mais à l’observation, le constat est clair, les séparatistes ont décidé outre mesure de boycotter les travaux de Yaoundé. 

 

Innocent D H

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Sunday, 05 June 2022 11:01