Pour l’Ordre national des médecins du Cameroun, le gouvernement doit réappliquer toutes les mesures édictées au mois de mars 2020, parmi lesquelles le confinement.
Face à la nouvelle forme de coronavirus et la résurgence de la pandémie dans notre pays, l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) se montre très préoccupé. S’il est resté longtemps silencieux, c’est dans l’optique de laisser le monopole de la communication au sujet de la pandémie du coronavirus chez nous à sa tutelle, qui est le ministère de la Santé. Cependant, le Dr Guy Sandjon président de l’ONMC pense qu’au vu de la situation épidémiologique actuelle, il est de bon temps que l’ordre rende public son ressenti par rapport à la nouvelle vague de coronavirus.
«…Chaque famille est endeuillée par rapport à cette affliction. Notre silence pouvait paraître assourdissant mais la primauté de la communication est réservée à la tutelle de la santé cependant en tant qu’ordre professionnel de la santé sur le terrain, nous nous devons, après la tutelle, de communiquer nous aussi pour expliquer, réexpliquer ce qu’il faut faire aux populations», a déclaré le Dr Guy Sandjon lors du point de presse donné à ce propos.
Pour l’ONMC, le gouvernement devrait réappliquer les mesures qu’il a édictées en mars 2020 lors de la première vague de coronavirus. Il convient de préciser que dans ces mesures, le gouvernement avait opté pour un confinement partiel. Les écoles, universités, églises avaient été appelées à garder leurs portes fermées. Les débits de boisson, restaurants et autres lieux de divertissement avaient été contraints à fermer leurs portes avant 18 heures.
Pour le Dr Guy Sandjon, ces mesures implémentées en mars 2020 ont fait leur preuve. Toutefois l’ordre pense que le vaccin quoiqu’il reste un sujet à polémique, est la meilleur réponse à cette nouvelle vague de coronavirus.
«Les mesures de prévention restent de mise mais la question majeure c’est celle du vaccin. C’est l’inquiétude dans tous les pays même ceux développés qui fabriquent le vaccin. L’on se demande comment faire pour qu’il y ait des doses pour tout le monde puisque le vaccin semble aujourd’hui la réponse la plus importante et la plus adéquate… il y a certains qui sont réticents mais ceux qui veulent se vacciner doivent avoir accès à ces vaccins et notre pays aura probablement plus d’un million de doses dans les prochains jours. Ça représente les sujets à risque: le corps médical, les personnes âgées de plus de 50 ans, les patients ayant des facteurs de comorbidités, les agents de sécurité, etc», a-t-il déclaré.
Liliane N.