Au-delà de la prière au cours de laquelle la distanciation sociale et le port du masque de protection ont été respectés, les fidèles musulmans ainsi que quelques invités de marque conduits par Boizeino Bachirou - premier adjoint préfectoral de Tcholliré, ont assisté à la distribution d'un important don des élites du Mayo-Rey aux populations dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Une action impulsée et conduite par sa Majesté Aboubakary Abdoulaye - Lamido de Rey-Bouba et par ailleurs Premier Vice Président du sénat. Les élites ont remis aux Djaouro pour distribution aux populations, un don constitué de 400 sacs de riz, 400 cartons de savons, 300 cartons de détergent et 3000 masques.
Parmi les donateurs, les mairies de Rey-Bouba, Madingring et Tcholliré, les sénateurs et députés, le Recteur de l'Université de Maroua...
Sa Majesté Aboubakary Abdoulaye a instruit que ce don soit distribué à toutes les populations des arrondissements de Touboro, Rey-Bouba, Madingring et Tcholliré indépendamment de la couleur politique ou religieuse.
Toutefois, il faut relever que le programme habituel de cet important événement religieux a été amputé du grand festival culturel organisé à l'esplanade de la Fada après la prière. Grand moment de communion, de partage et de commémoration que les populations et les invités de marque n’ont pu vivre cette année, à cause de cette pandémie sanitaire qui semble faire de plus en plus de victimes.
Des perturbations relevées sur l’ensemble du triangle national
A Yaoundé par exemple, l’on n’a pas remarqué la grande ruée des années antérieures dans les lieux de prière. A l’esplanade du Stade Omnisport, par exemple, ils sont peu qui ont fait le déplacement sur ce site qui accueille généralement une immense foule.
Les raisons de cette absence sont évidentes, selon Ibrahima Saidou – Fidèle musulman : « L'épidémie de coronavirus a beaucoup perturbé cette journée importante de notre calendrier, car, il s’agit de l'une des deux dates les plus importantes de l'année avec l'Aïd el-Kébir, la fête du sacrifice. La fête de l'Aïd el-Fitr ou Aïd el-Seghir (petite fête), vous avez dû le remarquer auparavant, est généralement festive. Elle mêle prière, visites aux proches et repas en famille pour marquer la fin du jeûne a eu un goût amer cette année...Nous avons dû restreindre au strict minimum chacune de ces étapes et avons même été obligés d’annuler beaucoup d’autres. Certains ont même choisi de prier à la maison mais, nous sommes tous en union de cœur ».
Le déconfinement va se faire progressivement et peut être qu’au cours des prochaines semaines, les lieux de prières seront réouverts et le coronavirus ne sera plus qu’un triste souvenir. C’est du moins le vœu formulé par Ibrahima Saidou et ses pairs, en cette journée du 24 mai 2020.
Nicole Ricci Minyem