Patricia Ndam Njoya – Maire de la localité dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat Camerounais laisse entendre que les populations ont besoin des kits de dépistages, d’appareil respiratoire… en lieu et place des masques, gants, savon, sceaux, bidons.
Extrait de sa lettre
« Si vous nous aviez consulté quant à l’utilisation judicieux de ce « Don spécial », nous aurions pu, à l’attention de votre haute gouverne, indiqué notre option pour sa mise à disposition ou affectation dans les différents comptes bancaires ou consignations spéciales, afin que chaque commune, en fonction de son Plan de riposte, engagé depuis le début du mois de mars, pressente ses besoins réels en ce moment qui, en tout cas, se trouvent au-delà du stade : savon, masques, gants, savon, seaux, bidons lave-mains.
Nous avons besoin des kits de dépistages, d’appareil respiratoire, mais aussi de prise en charge socio-sanitaire, d’aménagement des sites pour approvisionnement, de mise en quarantaine, d’inhumation, de mobilisation et sensibilisation des populations en ordre varié et spécifique…
Par rapport à la gestion du Fonds Spécial de Solidarité, la députée et maire de l’Union Démocratique du Cameroun précise : « Nous, Maires du Syndicat des Communes du Noun, souhaitons, du moment où il est clairement question de décentralisation, la stratégie de riposte, qu’elle soit confiée aux Maires sans qu’il ne leur soit imposée la Présidence du Sous-préfet, et, à l’avenir, veiller à les consulter pour être en adéquation avec le développement des stratégies qu’ils ont déjà sur place… ».
Des dons qui doivent être un plus
Un point de vue que nombreux trouvent intéressant, en arguant que : Chaque commune vit ses réalités, par rapport à la crise sanitaire que traverse le Cameroun. Les besoins des communes d’Arrondissement de Douala et Yaoundé à ce stade de la pandémie ne sont pas les mêmes qu’à Maroua, encore moins à Foumban. C’est en se basant sur la réalité du terrain que les uns et les autres proposent des points de riposte, en fonction de l’évolution de la maladie.
Les mêmes estiment en outre que dans chaque ménage, chaque personne peut s’offrir des masques, gants, morceaux de savon, sceaux, bidons parce qu’il s’agit des objets usuels.
Par contre, dans les hôpitaux, le besoin reste permanent, malgré les moyens mis à la disposition du personnel médical par les pouvoirs publics et autres acteurs de bonne volonté, qui ont répondu à l’appel du Chef de l’Etat Camerounais.
En rappel, le Chef de l’Etat a pris des dispositions afin que les populations ainsi que les personnes atteintes du Covid 19 bénéficient de quelques présents.
Ces derniers ont été solennellement remis par le ministre de l’Administration Territoriale il y’a quelques semaines, aux gouverneurs des dix régions.
Nicole Ricci Minyem