Sur le continent, l’on a dépassé la barre de 200 000 contaminations et pour l’Organisation Mondiale de la Santé, « Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3 % du total mondial, il est clair que la pandémie s’accélère… ».
Par ailleurs, les différentes organisations internationales ainsi que les ONG s’accordent sur un point : la situation sur le continent est inquiétante. Et alors que les données sont difficilement quantifiables, les autorités gouvernementales des différents pays sont débordées.
Ce que relèvent les ONG présentes en Afrique : « Les gouvernements africains se soucient de la situation, mais ils n’ont pas les outils pour y faire face. Les débats en Europe autour des masques et du gel hydro alcoolique paraissent bien loin de la réalité africaine. Ici, c’est simple, on tâtonne, on marche dans le brouillard, car pour poser un diagnostic sur la situation sanitaire africaine face au coronavirus, il demeure essentiel de pouvoir détecter les cas avérés…
Or, depuis le début de la pandémie, le continent paraît relativement épargné. Mais n’est-ce pas là une simple illusion ? Car le virus infecte et tue aussi en Afrique, où les moyens sanitaires des pays ne permettent pas forcément de détecter correctement les cas, certains patients étant considérés comme atteints du paludisme au lieu du coronavirus ».
Une situation préoccupante
Sur le continent, la distanciation sociale est bien plus difficile à mettre en œuvre qu’ailleurs : les journaliers sont obligés de travailler pour subvenir à leurs besoins, le télétravail est difficile à mettre en œuvre et les assurances maladie ne permettent pas aux populations de rester confinées.
L’exemple camerounais du BIR dans la lutte contre le coronavirus
Au-delà des opérations militaires menées avec brio aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nationales, le Bataillon d’Intervention Rapide, corps d’élites apporte une aide considérable aux populations qui font face à la pandémie du Covid-19.
Les statistiques font état de 10 000 cas de malades du coronavirus répertoriés et sur le terrain, les Soldats sont en première ligne et font montre de tous feux pour venir à bout de cette pandémie.
Ils ont été vus lors des campagnes de détection du virus auprès de leurs compatriotes notamment dans les campagnes, éloignées des grands centres, pour y rencontrer leurs congénères et procéder à des tests sur les personnes symptomatiques, dans le but de leur offrir les soins nécessaires.
Ce qui a notamment permit de déterminer le nombre réel de cas. Grâce à ses capacités logistiques, le BIR a été l’outil idéal des autorités camerounaises pour une opération d’envergure.
Coutumiers des missions humanitaires, en coopération avec la Croix-Rouge ou d’autres ONG, le BIR offre par ailleurs des consultations médicales gratuites, des médicaments, mais également de l’eau potable et des vivres en quantité. Des livraisons auxquelles s’ajoutent des masques en tissus, visant à arrêter la propagation du virus, mais aussi du savon et du gel hydro alcoolique.
Des actions qui font du Cameroun, l’un des Etats d’Afrique centrale et occidentale en pointe en matière de détection, car elles permettent aux malades d’avoir à disposition, le traitement indiqué.
Un constat optimiste au moment où la crainte de voir une seconde vague épidémique déferler sur le monde apparaît. L’Afrique, parent pauvre de la lutte contre le coronavirus, cherche un moyen de prendre en charge sa part du problème.
L’utilisation d’une force d’élite militaire telle que le BIR apparaît comme une solution pour des pays dont les infrastructures ne sont pas comparables avec celles des pays les plus industriellement développés.
Nicole Ricci Minyem