A la faveur de la journée africaine de la décentralisation et du développement local, le maire de la Commune d’Ebolowa II a expliqué à la presse locale les méthodes de lutte contre cette gangrène dans sa municipalité.Le thème de l’édition 2018 de la journée africaine de la décentralisation et du développement local, à savoir «lutter contre la corruption au niveau local, une voie durable pour transformer l’Afrique à partir de ses territoires», a servi de prétexte au chef de l’exécutif communal d’Ebolowa II, David Zo’o Edjo’o, pour présenter les mécanismes communaux de lutte contre la corruption.
En réalité, dans cette institution communale, il ressort que le maire ne lésine sur aucun moyen pour tordre le cou à cette gangrène «au niveau du traitement des dossiers puisque c’est là que ça commence avec des lenteurs qui s’installent et obligent l’usager à vouloir sortir de l’argent».
Sur un tout autre plan, l’appareil communal s’appuie sur la communication. Un aspect sur lequel le maire met un accent particulier. Ici on affiche systématiquement toutes les informations y compris les notes de service. David Zo’o Edjo’o reconnaît tout de même que les secteurs tels que celui de l’établissement des actes d’état civil constituent encore malheureusement le ventre mou de la lutte contre la corruption dans sa commune.
«Quand on dit à un usager que les délais d’établissement de l’acte de naissance de son fils sont dépassés, il insiste et parfois est prêt à corrompre. C’est difficile parce que c’est un problème qui concerne individuellement le personnel en service ici. Nous appelons donc à la conscience professionnelle de nos agents», explique-t-il.
La lutte contre la corruption reste donc une priorité à la commune d’Ebolowa II. «On ne peut pas avancer avec la corruption. Si on ne tue pas ce fléau, on aura beaucoup de difficultés», fait savoir le maire. Un engagement qui permet à cette commune d’être une référence dans la région du Sud.