Il faut voir à l’origine de cette décision prise par Louis Georges Njipendji Kouotou, directeur général de la compagnie nationale de transport aérien, les tensions de trésorerie.
Six cadres de la Cameroon airlines corporation avaient été rappelés au pays, en service dans ces agences d’Abidjan, de Cotonou, et de Lagos. Il s’agit d’une décision prise le 16 octobre dernier par le directeur général de la compagnie. Cette mesure a eu pour incidence immédiate, la suspension des lignes desservant ces pays d’Afrique de l’Ouest. Dans le même temps, l’on a appris : « les personnels (…) dans les représentations commerciales de Cotonou, Abidjan et Lagos sont (…) rappelés au siège. Ces lignes n’étaient plus desservies. Il n’y avait plus de raison de maintenir ce personnel ».
La décision du DG
La décision du directeur général, est intervenue dans un contexte marqué par des tensions de trésorerie. En 2011, la compagnie nationale de transport aérien a éprouvé des difficultés d’ordre financier, en dépit de la mise en œuvre d’un plan de relance en 2016. Ces difficultés sont marquées par une dette estimée à 35 milliards par mois et avec un déficit budgétaire de 1,5 milliard par mois et des arriérées de salaire. L’entreprise a certes connu des embellies après son redressement en 2016, soit un chiffre d’affaires de 13 milliards en 2017 et 12,3 milliards au premier trimestre 2018 contre 7,2 milliards enregistrés un an plutôt. L’entreprise a malheureusement replongé dans la crise avec pour effet, la baisse considérable du chiffre d’affaires qui est passé de 2,4 milliards à 200 millions de francs Cfa. Ernest Dikoum, l’ancien directeur général de la Camair Co, avait pourtant fait signifier en mois de mai dernier, que la compagnie avait de forte tension de trésorerie.
Il faut dire qu’en septembre 2019, la Camair Co a connu la menace de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et en Madagascar. Cette menace, était marquée par la suspension, si elle ne s’acquittait pas de ses arriérées de redevances évaluées à 100.390 millions de francs CFA. C’est donc désormais une crise sociale qui secoue la compagnie nationale de transport aérien, une crise marquée par des irrégularités et des retards de salaire. Les employés sont d’ailleurs en train de réclamer trois mois d’arriérées de salaire à compter du mois de juillet 2019.
Innocent D H