C’est du moins la thèse la plus plausible même si d’aucuns parlent d’une mission punitive envers la victime qui aurait coupé les parties intimes de son mari, qu’elle soupçonnait d’infidélités
26 secondes d’images insoutenables, injustifiables, intolérables. On y voit trois individus, peut être plus avec à leurs pieds une dame, mains liées assise à côté d’un tarmac, celui reliant Buea à Kumba. Avec insistance et gestes menaçants, ses bourreaux lui ordonnent de mettre sa tête à terre, elle résiste un tout petit peu, en les suppliant de l’écouter mais, ses cris n’émeuvent aucun d’entre eux. En peu de temps, elle reçoit deux violents coups de machette ; les derniers soubresauts de son corps son visibles et le sang gicle partout. L’horreur ne s’arrête pas. Ses meurtriers traînent son corps du lieu du crime jusqu’à la place au centre de l’autoroute Buea-Kumba.
Réactions
C’est d’abord celle d’une utilisatrice de facebook qui a traduit le message de ces êtres malsains : « Frais des combattants de Makanga Muyuka. Encore une jambe noire. A partir de maintenant, nous allons nettoyer Muyuka de tous les pieds noirs. Son mari a été battu et expulsé de la ville par nous. Elle a pris la position de son mari comme une jambe noire ».
Mark Bareta : «Si vous détestez la lutte, ignorez-la et vaquez à vos affaires comme certains. Ne le blessez pas. C'est une affaire dangereuse pour Blackleg. Comme dans toute guerre ou révolution, les douleurs du blacklegging, cela a un coût et le plus souvent, les blacklegs sont traités plus mal que l'ennemi parce que ça fait mal ».
Akere Muna : « Je viens de voir la vidéo d’une dame massacrée à Makanga – un quartier de Muyuka – région du Sud Ouest. Je condamne avec fermeté cet acte barbare, inhumain. C’est inqualifiable ».
Honorable Rolande Ngo Issi : « J’ai vu comme de nombreux autres Camerounais, les images d’une dame lâchement assassinée dans le Sud Ouest. Des images insoutenables que je condamne avec fermeté. On ne saurait justifier de tels actes et je prie que cela ne se reproduise plus jamais. Sincères condoléances à la famille durement éprouvée ».
Jusqu’à quand ?
Ces individus présentés comme des « victimes », subissant les atrocités des éléments de l’Armée démontrent de plus en plus qu’ils ne sont que de tristes individus, assoiffés de sang. Il suffit du moindre prétexte pour qu’ils ôtent la vie à des civils qui n’ont rien à voir avec cette guerre.
Nicole Ricci Minyem