L’autorité municipale ne réfute pas aux sécessionnistes le droit de s’exprimer. Cependant il s’insurge contre les exactions de ces derniers.Pour le maire de Mamfe John Ayuk Takunchung même si les partisans du sécessionnisme veulent manifester, ils n’ont pas à paralyser la vie dans la région du Sud-Ouest. L’autorité municipale pense que même si on veut manifester pour passer un message, on peut le faire en continuant de vaquer à ses occupations, en laissant ses enfants aller à l’école. On n’est toujours pas tenu de fermer les commerces. Et même si on devait donc le faire pour passer un message, le maire de Mamfe demande aux sécessionnistes si cela ne suffit pas?
«Il y a quelque chose que je veux dire ici. Je suis sérieux à ce sujet. Il ne faut que 200 000 Frs aujourd’hui pour convertir un petit garçon à entrer dans les buissons. Quand vous tuez un militaire, ils vous donneront 200 000 Frs. Cela vaut-il la vie humaine? Quand nous avons eu des crises à propos de Boko haram, qui nous a défendus? Les militaires. Nous avons connu une crise sur la péninsule de Bakassi, quels sont ceux qui ont été et qui ont ramené la gloire dans ce pays ? Les militaires. Et c’est un fait dans l’histoire que le plus grand nombre de militaires qui ont été tués sont des militaires francophones, où ont-ils été tués? Le meurtrier tué dans la péninsule de Bakassi pour le défendre dans l’intérêt de notre pays, nous nous levons aujourd’hui pour les laisser partir», écrit-il.
Le maire de Mamfe fait remarquer aux sécessionnistes que la vie dans leur région est devenue aujourd’hui misérables. Des compatriotes parents d’enfants perdent leur travail du fait des violences. Pourtant ils doivent continuer de prendre soin de leur progéniture. «Ce dont nous avons besoin, c’est que notre président nous parle! Je dois être libre et honnête à nouveau ici, il y a des choses qui se passent, s’il vous plaît, supportez-moi s’il vous plaît, il y a des choses qui se passent, aujourd’hui nos affaires ne bougent pas comme elles doivent. Les brasseries ont licencié tant de travailleurs, ceux qui ont été licenciés ont des enfants… », écrit l’autorité.