Le Président de la République vient de panser une partie de la blessure profonde de la famille du jeune professeur camerounais, mort les armes à la main, Njomi Tchakounte. Paul BIYA et son épouse reconnaissent la bravoure de l’enseignant. Un discours qui contrebalance les présupposés inoculés au sein de l’opinion publique par le ministre des enseignements secondaires.
Un baume qui apaise grandement le cœur. Surtout après ce que les bras armés de l’Etat nous ont servi ce jeudi. Des paroles qui rament à contre-courant de l’attitude scripturaire de Madame Nolova Lyongha. Elle qui au lendemain de l’assassinat d’un enseignant dans l’exercice de ses fonctions à cru bon de laisser croire que c’est de sa faute qu’il a été assassiné par cet élève. Car ne se trouvant pas à son lieu d’affectation.
Le Chef de l’Etat reconnaît que Boris Kévin NJOMI TCHAKOUNTE « était un jeune enseignant consciencieux et plein d’enthousiasme. Il aimait son métier et était proche de ses élèves ». Une déclaration qui n’est ni plus ni moins ce qu’attendaient le corps des enseignants camerounais qui sont massivement sortis faire le deuil de leur confrère. Un deuil brutalement réprimé par la police et la gendarmerie. A lire le message du Chef de l’Etat, il est clair que celui-ci est aux antipodes de l’attitude anti-démocratique et inhumaine des forces de l’ordre de notre pays. Vivement que des sanctions suivent à l’égard de ceux qui ont donné l’ordre de brutaliser et de désacraliser les enseignants du Cameroun. Mais aussi, que des mesures concrètes viennent redorer le blason terni de l’enseignant et renforcer son autorité dans la salle de classe.
Paul BIYA console les parents et les familles. Dans sa lettre, il dit ceci : « Chers parents, Mon épouse et Moi-même avons appris avec une vive émotion, le décès brutal de Monsieur Boris Kévin NJOMI TCHAKOUNTE, votre fils. Nous prenons la mesure de votre immense chagrin, de celui de ses frères et sœurs et partageons votre douleur. En effet, Boris Kévin NJOMI TCHAKOUNTE était un jeune enseignant consciencieux et plein d’enthousiasme. Il aimait son métier et était proche de ses élèves.
A la famille, Sa disparition tragique dans l’exercice de sa profession est un véritable drame pour ses élèves, le Lycée classique de Nkolbisson et toute la Communauté éducative. Mon épouse et moi-même tenons à vous adresser, ainsi qu’à vos enfants et vos proches, nos sincères condoléances.
Veuillez agréer, chers parents, les assurances de notre considération distinguée. »
Stéphane NZESSEU