Dans une lettre ouverte, la directrice africaine de cette Ong Mausi Segun, demande aux ambazoniens de ne pas user de la violence contre les élèves.Sa correspondance ressemble plus à une mise à garde. L’Organisation non gouvernementale (Ong) Human rights watch demande aux sécessionnistes de ne pas entraver le déroulement des classes dans les régions anglophones. Mausi Segun appelle ces derniers à ne user ni de violence, ni d’intimidation contre les élèves car ils ont le droit à l’éducation.
Suivant de près l’évolution de la crise qui paralyse depuis fin 2016 les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’Ong demande aux sécessionnistes de laisser les enfants fréquenter comme c’est le cas dans les autres coins du Cameroun. «N’attaquez pas les écoles. Respectez le droit à l’éducation des élèves. N’utilisez pas la violence ou l’intimidation pour entraver la bonne marche des cours ou pour empêcher les élèves d’aller à l’école», écrit la directrice africaine de Human rights watch.
Dans sa lettre ouverte l’Ong met en garde les ambazoniens contre le «kidnapping ou la détention des civils qui ne partagent pas la même cause…, y compris les enseignants, les autres fonctionnaires ou représentants du gouvernement». Human rights watch demande par ailleurs aux groupes armés anglophones de «ne pas procéder à l’enrôlement, ni faire participer aux combats, des enfants âgés de moins de 18 ans», «la protection des civils», et «ne nuire ni à un civil, ni à un soldat capturé».
En précisant qu’elle ne prend partie pour personne dans cette crise, Human rights watch note les exactions, les violations du Droit international et des conventions dûment ratifiées par le Cameroun. «Les groupes qui ont pris les armes contre le gouvernement camerounais doivent toujours respecter les droits de l’Homme, comme stipulé dans les lois internationales et régionales. Ces groupes armés sont également assujettis au respect des lois internationales sur la guerre qui protègent les civils et les communautés de toute attaque. Lois qui exigent le traitement humain des détenus», écrit l’Ong.
Rappelons que de Human rights watch, est spécialisée dans la défense des droits de l’Homme. Sa lettre ouverte date du 30 août 2018.