Le secrétaire à la communication du parti au pouvoir démonte les préalables posés par les organisateurs de la Conférence générale des anglophones.
Les 29 et 30 août 2018 doivent se tenir à Buea dans la région du Sud-Ouest les travaux de la Conférence générale des anglophones. Convoqués par un groupe d’autorités religieuses conduit par le Cardinal Christian Tumi et l’ancien fonctionnaire international Simon Munzu, elle doit aider à trouver une solution à la crise qui secoue les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest depuis près de deux ans.
Les organisateurs ont posé des préalables comme le retrait des forces armées déployées sur place. Ce qui ne plaît pas au gouvernement. Après le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary, c’est au tour de son collègue de l’enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo de marquer sa désapprobation.
Invité à l’émission » 100 % présidentielle » le 7 aout 2018 en tant que représentant du président-candidat Paul Biya, le secrétaire national à la communication du RDPC a répondu : « Les préalables sont inadmissibles dans une démocratie, dans un Etat qui se veut une République. La démilitarisation. D’abord il n’ y a pas de militarisation de l’Etat. Les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ne sont pas militarisées. Les forces de sécurité et de défense font leur travail normal. Leur travail normal c’est quoi ? C’est garantir la paix et la sécurité des personnes ainsi que des biens et préserver l’intégrité territoriale dans le respect des droits de l’homme ».
Pour lui, « on ne peut pas demander à l’armée, à la gendarmerie, à la police, à toutes les autres forces et même aux comités de vigilance de baisser la garde pour que les bandits de grands chemins viennent violer, piller, voler, incendier, intoxiquer, intimider ainsi de suite ».
Pour ce qui est de l’amnistie également réclamée Fame Ndongo estime qu’on ne peut pas libérer « ceux qui ont porté atteinte aux lois et règlements de la République ». Car dit-il « nul n’est au-dessus de la loi ». Le faire serait d’après l’ancien journaliste « encore plus grave ».