Face aux hommes des médias vendredi 3 août 2018, le Directeur général de cet hôpital public a indiqué que tout est fait dans la formation sanitaire dont il a la charge, pour que les femmes ne meurent pas en donnant la vie.Le Directeur général (Dg) de l’hôpital central de Yaoundé affirme fermement qu’il n’y a jamais eu de patientes séquestrées au sein de cette formation sanitaire publique. L’information qui a cependant fait le tour de la toile, d’après lui est erronée. C’est en quelque sorte le message principal du point de presse qu’il a donné vendredi dernier. «J’ai été surpris de voir cette information à la revue de presse. J’ai par ailleurs vu des photos insoutenables de femmes-mères à même le sol, d’autres sous le lit, dans une pièce exiguë. Situation inacceptable et inhumaine», déclare-t-il.
Il indique que jusqu’à vendredi dernier, l’hôpital n’enregistrait qu’une seule femme qui était en attente de paiement à la maternité, sans pour autant être séquestrée. Et aux dernières nouvelles, cette dernière est retournée chez elle. Contrairement à cette affaire de séquestration d’une dizaine de femmes qui a été largement relayée sur les réseaux sociaux, le Dg de l’hôpital central de Yaoundé affirme que sa structure au quotidien met tout en œuvre pour qu’aucune femme ne meure en donnant la vie. La prise en charge sans condition des urgences vitales décidée par la hiérarchie est appliquée à la lettre, bien que le recouvrement ne soit pas aisé.
Il déclare qu’en 2017, le manque à gagner de l’hôpital par rapport aux kits de césarienne était de près de 13 millions de Fcfa. Ceci sans compter les frais de chirurgie, d’anesthésie, de laboratoire, d’hospitalisation et de sang servi. Soit près de 33 millions au total. En un an, fait-il savoir, plus de 350 femmes ont eu leurs enfants par césarienne sur les 4000 accouchements enregistrés. Une bonne partie vient des structures périphériques et n’arrive pas à régler ses factures. «Notre rôle est de les sauver ainsi que leurs enfants dans le respect de la dignité humaine», a-t-il déclaré.