Le ministère des Arts et de la Culture a décidé de se réapproprier, au nom du gouvernement, le concept "Miss Cameroun" et subséquemment, l'organisation du concours de beauté y relatif.
Cette option, objet d'une prescription de la haute hiérarchie, est la consécutive aux incidents récurrents ayant impacté négativement ces dernières années ledit concours, apprend-on dans un communiqué rendu public jeudi après-midi par Narcisse Mouele Kombi, le ministre des Arts et de la Culture.
L’on pourrait citer à titre illustratif la destitution de Julie Cheugueu Nguimfack, Miss Cameroun élue de 2016 ; la polémique ayant opposé la plus belle femme du pays en 2017 au comité d’organisation devant la justice. «Il s'agit essentiellement de préserver l'image de cet évènement, vitrine de la culture camerounaise, placé sous le haut patronage et la Présidence de Madame la Première Dame et ayant souvent bénéficié du soutien financier et matériel de l'Etat», poursuit le communiqué dont Agence Cameroun Presse a obtenu une copie.
Miss Cameroun existe depuis 1960, année au cours de laquelle a eu lieu la toute première édition dudit concours. Il était aussi connu sous le nom de Miss indépendance et était organisé par le ministère de la Culture. La formule de Miss Cameroun telle qu’elle est connue aujourd’hui a lieu depuis 2002, sous l’organisation du Comica (Comité d’organisation de Miss Cameroun). Lequel comité, est dirigé par Madame Ingrid Solange Amougou. Le ministre Mouelle Kombi lui retire le label.
La présidente de l'association «Comité d'organisation Miss Cameroun» (Comica), a été informée de la décision concernant la réappropriation, par l'Etat du consept «Miss Cameroun». En tout état de cause, indque le ministre des Arts et de la Cultures, «alors même que la marque Comica serait enregistrée à l'OAPI (au nom d'une certaine association ORPHEE), le concept Miss Cameroun stricto sensu, sur lequel l'Etat a un droit de préemption, ne saurait faire l'objet d'une appropriation privative».
Dans ce cntexte, le ministre des Arts et de la Cultures informe le public qu'il désavoue toute initiative relative à l'organisation par une quelconque association privée de l'élection «Miss Cameroun» sous tel ou tel habillage dénominatif. Les nouvelles modalités d'organisation de cet important évènement culturel par l'Etat, actuellement en étude, seront communiquées en temps opportun au public.
Cette décision survient alors que vient d’être lancé dans le pays une nouvelle saison de Miss Cameroun. Le Comica a officiellement ouvert le concours en novembre sur le thème : « La beauté au service du sport et de la paix ». De grandes innovations étaient prévues dans le cadre de ce rendez-vous, notamment, un lot de 5 millions de FCFA, une voiture 4 X 4, un salaire mensuel et un appartement de fonction pour la nouvelle reine de beauté.
Au cours de la conférence de presse organisée le 18 décembre 2018 à Yaoundé, les organisateurs avaient décidé de baptiser cette 14ème édition «Miss Cameroun new-look 2019». La voiture de la prochaine Miss a été présentée à cette occasion.
Le but de la présidente du COMICA, Ingrid Solange Amougou, était de redorer le blason terni de ce concours de beauté. Madame Amougou disait compter sur le soutien de la première dame qui, disait-elle, parraine et aide le concours Miss Cameroun à s’améliorer pour donner une autre image à son événement.
Otric N.