Atteinte à la dignité et la déontologie. Tels sont les motifs de la suspension de trois mois du chef de division des affaires académiques et de la recherche à la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Douala.Le Dr Charles Ngadjifna, sociologue, a été interdit d’exercer ses fonctions au sein de l’institution pour «comportements portant atteinte à la dignité humaine et à la déontologie universitaire». Tels sont les motifs reprochés au concerné par le Pr.François Xavier Etoa, Recteur de l’Université de Douala.
En effet, depuis octobre 2017, les plaintes déposées par les étudiants en cycle de masters professionnels en gestion des ressources humaines et des étudiants de la filière communication événementielle et publicitaire contre le sociologue n’auraient cessées de croître.
Les plaintes déposées faisaient état de versements non-conformes des frais de scolarité des étudiants dans les mains propres du docteur incriminé, au détriment du compte bancaire prévu pour recevoir les 500.000 FCFA annuels des apprenants. Une attitude louche parvenue aux oreilles du Recteur de l’Université de Douala et qui l’a fait figurer dans le registre des acteurs de malversations financières.
A ces chefs d’accusation contre le Dr Charles Ngadjifna figureraient également ceux de «harcèlements sexuels». L’enseignant qui s’était jusqu’ici démarqué sur les plateaux de télévision de manière positive avec des analyses pertinentes, notamment comme consultant sur la chaîne de télévision Equinoxe avec l’émission «Regard Social», dénonce une grande cabale contre sa personne.
Au niveau du rectorat de l’Université de Douala, la sanction a pris effet depuis le 30 août 2018 et si les enquêtes révèlent d’autres faits, on pourrait s’acheminer vers des peines plus lourdes. C’est une affaire à suivre.