LA JEUNESSE CAMEROUNAISE CYBERESPACE ET GUERRE HYBRIDE.
Dans un article intitulé : « La guerre hybride au Cameroun. Comment gagner la bataille des idées ? », Le patriote anonyme définit le concept de guerre hybride, dégage ses caractéristiques, établit sa finalité, son effectivité et ses manifestations au Cameroun, avant d’ébaucher des solutions pour faire efficacement face au volet idéologique d’une telle guerre. Selon lui, la guerre hybride dépasse le simple cadre d’une guerre conventionnelle, celle qui met aux prises deux ou plusieurs entités identifiables. Elle est aussi une guerre asymétrique dont le principal objectif est de provoquer les changements de régimes politiques et de déstabiliser les États. Les moyens dont se servent les promoteurs de la guerre hybride pour atteindre cet objectif sont les suivants : la guerre « par procuration, le terrorisme, la propagande, la désinformation, la manipulation de l’opinion, la guerre cybernétique, le sabotage économique » etc. Pour cet auteur, les guerres que le groupe Boko Haram et les sécessionnistes imposent à l’État camerounais rentrent effectivement dans la catégorie de la guerre hybride.
Telle quelle se manifeste au Cameroun et dans le monde, la guerre hybride a pour cible privilégiée la jeunesse qui en est la principale victime. En effet, comme toute guerre, la guerre hybride généralise l’insécurité, désorganise le tissu social et familial, détruit les structures de l’État (écoles, système de santé, tissu économique…). De ce point de vue, elle st un véritable poison pour la jeunesse dont elle hypothèque inexorablement l’avenir. Plus spécifiquement, la guerre hybride emprunte les autoroutes de l’information comme moyen de déstabilisation, de désinformation, de propagande, et de recrutement des soldats. En polluant ainsi ces autoroutes de l’information et de la communication, la guerre hybride affecte principalement les jeunes qui sont, pour l’essentiel, des usagers non avertis de ces autoroutes. La mise en scène spectaculaire et la diffusion dans les réseaux sociaux des horreurs, des actes de barbarie et de cannibalisme dans lesquels excelle Boko Haram et les sécessionnistes du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, affecte surtout les jeunes chez qui elle provoque des traumatismes parfois irréversibles. La diffusion, par ces groupes et d’autres, de fausses informations (Fake News), ne vise qu’à susciter la peur et à créer un sentiment d’insécurité auprès des populations. En recrutant dans des milices armées comme enfants-soldats des « marginaux issus du lumpenprolétariat (déclassés sociaux, voyous, voleurs, délinquants, mendiants » qu’ils idéalisent et héroïsent, les promoteurs de la guerre hybride provoquent, chez les jeunes, une crise de repères. Ceux-ci deviennent alors des pantins entre les mains expertes de ces manipulateurs qui n’hésitent pas à les transformer en chair à canon.
Compte-tenu de ce qui précède, on peut dire que la guerre hybride vise surtout la jeunesse dont elle détruit les structures mentales pour en faire de véritables légionnaires. La bataille cybernétique qu’elle livre aux États cible surtout cette jeunesse. C’est pourquoi, en plus de sensibiliser massivement les jeunes aux dangers de la guerre hybride, l’État camerounais devrait mieux encadrer la fréquentation du cyberespace.
Article par J.P.A. (le Jeune Patriot Anonyme)