Une vingtaine de pasteurs d’églises de réveil ont été reçu ce jeudi par le Premier Ministre. Joseph Dion Nguté a écouté et enregistré les propositions des serviteurs de Dieu des églises de réveil. Une rencontre qui constitue à plusieurs égards une avancée considérable dans les relations entre l’église de réveil et l’administration publique au Cameroun.
Des voix s’élevaient, des interrogations se faisaient abondantes, d’aucuns criaient à l’exclusion de certaines communautés religieuses du dialogue convoqué par le Chef de l’Etat et qui se veut inclusif. Même si toutes les confessions religieuses exerçant sur le territoire Camerounais ne sont pas allé se faire entendre à l’immeuble étoile, il faut noter et saluer des deux mains l’avancé que nous soulignons.
Ce n’était pas gagné d’avance. Les premières listes sorties des bureaux du premier ministre ne faisaient aucunement mention des églises de réveil. Ce qui a donné lieu à de nombreuses interprétations. Et précisément celle de l’exclusion de certains corps sociaux. Les leaders de l’église au Cameroun ont saisi la balle au bond pour consolider le projet d’union et de mise en commun de leurs voix pour le salut du Cameroun. De nombreuses réunions se sont tenues à l’abri des regards. Et il en est sorti une série de propositions destinées au Premier Ministre Dion Nguté.
Ce jeudi donc, les pasteurs des principales communautés et rassemblement des églises de réveil ont été reçu par le Chef du gouvernement. Maintenant reste à savoir le contenu des propositions faites au patron du gouvernement camerounais et principal médiateur désigné pour le grand dialogue National. Mais le sourire sur les lèvres des protagonistes nous donne de croire que c’est dans une entente parfaite que les uns et les autres ont échangés et se sont très bien compris.
Cette rencontre avec le Chef du gouvernement est une véritable avancée dans la considération que l’Etat du Cameroun accorde à l’église de réveil au Cameroun. En effet, ça fait quelques années l’église à maille à partir avec l’administration publique. L’on a encore le souvenir de la fermeture par vague des églises de réveil. Aussi, les sous-préfets et autres autorités administratives de proximité ont très souvent eu à poser des actes répréhensibles à l’endroit des églises de réveil en méconnaissance d’un certain nombre de principe à l’instar du respect de la liberté de culte pour les personnes majeures. Par ailleurs, dans certaines localités de notre pays, des conflits entre l’église catholique et l’église de réveil tournait généralement à l’avantage de l’église catholique simplement du fait de l’influence et de la puissance apparente de cette communauté sur l’autre, ceci en violation des règles de droit. Des problèmes et d’autres qui seront certainement posés par les pasteurs des églises de réveil. Cette rencontre est une amorce pour une autre reconsidération, et vers une reconnaissance du rôle de l’église de réveil dans le développement de notre pays.
Stéphane NZESSEU