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Entretien avec Me Georges Ngaska, avocat au barreau du Cameroun

dimanche, 11 novembre 2018 12:57 Mfoungo

Après la libération de la journaliste Mimi Mefo, Agence Cameroun Presse a sollicité l'avis d'un juriste pour comprendre l'arrestation puis la libération 72 heures plus tard de la jeune femme

  • Maître, nous avons assisté samedi dernier à la remise en liberté de la journaliste Mimi Mefo. Quelle est la première analyse que l'on peut faire?

Déjà, il faut connaître de quel type de libération il s'agit. Il y'a des libérations inconditionnelles  qui ont été décidé par exemple dans le cadre des pouvoirs de l'autorité judiciaire qui est le procureur général qui a compétence pour ordonner l'arrêt des poursuites. Et également le Chef de l'État qui est le chef de l'éxécutif et qui a également cette compétence. Il y'a le ministre de la justice, qui peut ordonner l'arrêt des poursuites. De toutes ces autorités, lequel a ordonné l'arrêt de poursuites contre Mimi Mefo. Je n'en n'ai pas la preuve. S'agit il d'une liberté provisoire?

  • On parlait d'un ordre donné par le Président de la République qui a voulu faire acte de magnanimité à l'endroit de la journaliste

Si c'est une décision du Chef de l'État, il s'agit donc d'une libération totale et inconditionnelle.

  • Est - on en droit de penser que le mouvement social que l'on a vécu après l'arrestation de cette journaliste a eu raison des pouvoirs publics? Même si le colonel Didier Badjeck a invité les uns et les autres à faire preuve d'humilité, parce que le Président de la République a été magnanime.

Disons simplement que c'est un pouvoir qui est reconnu au Président de la République de par la constitution et les dispositions des articles 5 et suivants lui permettent de prendre des décisions comme celles là.

  • Maître, au regard des accusations qui ont été portées contre Mimi Mefo, peut-on penser qu'elle est coupable des faits qui lui sont reprochés? D'autant plus qu' elle a cité la source


Disons qu'il s'agit plutôt d'un avertissement sérieux. Lorsque vous avez la qualité de professionnels, cette dernière aggrave l'infraction. Lorsqu'on est journaliste, avant de relayer une information, il faut qu'on s'assure des sources et de la véracité de ces informations avant de la propager. Parce que là divulgation des fausses nouvelles est une infraction qui est punie par les dispositions de l'article 240 du code pénal camerounais. Lorsque vous n'êtes pas à même de rapporter la preuve ou alors que vous avez de bonnes raisons de croire à la véracité de l'information, vous êtes rendu coupable de l'infraction de fausses nouvelles et de la divulgation de fausses nouvelles.

  • Au regard de ce que vous avez développé, y'a t-il une leçon à tirer par rapport à l'affaire Mimi Mefo? 

Il y'a une leçon à tirer déjà une mise en garde pour la journaliste, à savoir que le métier de journaliste est légalement encadré par la loi. Ce cadre légal voudrait que le journaliste recoupe l'information avant de la diffuser. Il ne s'agit pas d'un laisser aller. Le journalisme est un pouvoir et vous savez ce qu' on appelle la désinformation qui peut causer de graves problèmes. Vous avez des exemples, la radio mille collines au Rwanda, qu' est ce qu' elle a fait? On parle encore des conséquences aujourd'hui. Si on laisse passer les gens qui font des propagandes inutiles et que cela tombe dans les oreilles de plusieurs, vous ne pouvez plus contrôler les citoyens, lorsqu'ils sont inondés de fausses nouvelles. Donc le journalisme a un rôle très important dans la vie sociale et l'activité politique.
Nous sortons d'une élection présidentielle contestée par certains et gagner par d'autres, il convient dès lors de rester très précis sur les faits. Mimi, je ne pense pas que si cela a été lâchée, quelqu'un d'autre le sera. A partir du moment où vous n'avez pas la preuve de vos sources, il faut vous abstenir. Vous savez que dans les réseaux sociaux, Facebook, Watsapp et autres il y'a une trafiquassions ( si vous me permettez le terme) des images. L'auteur d'une telle information doit savoir que si celle ci n'est pas vérifiée et même nous qui recevons et partageons, comme l'a fait Mimi, avons des comptes à rendre. 
Le journaliste a donc le devoir de vérifier une information avant de la mettre à la disposition du public.

Nicole Ricci Minyem

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