Des cris et pleurs des bébés, des sons ambiants captés par les usagers qui empruntent l’axe du camp des fonctionnaires de la ville de Garoua, la capitale de la région du Nord-Cameroun.
Cinq nourrissons sont pensionnaires du Centre d’Accueil pour Enfants en Détresse de Garoua et parmi eux, « un enfant de sexe féminin, âgé d’environ deux semaines, confié par une inconnue puis abandonné au domicile de la nommée Fadimatou, résidente du quartier Ouro Labo à Garoua », précise le communiqué du Chef du centre qui en appelle à la responsabilité des parents.
Les enfants abandonnés dans ce centre viennent des trois régions septentrionales, et attendent que leurs parents reviennent à des meilleurs sentiments pour les ramener, ou dans le cas contraire, ils n’auront d’autre choix que d’être adoptés par des familles désireuses. Les lieux où ces enfants sont abandonnés par leurs parents suscitent des questions, telles que savoir si ces derniers étaient conscients de leur acte.
Ils sont abandonnés dans les poubelles, sous des ponts, devant les mosquées, dans les maternités... Dans le communiqué le plus récent, signé du Chef de ce centre, l’on peut lire : « un enfant de sexe masculin, âgé d’environ un mois et demi, abandonné sous un pont au quartier Camp karo à Garoua en date du 22 Février 2019 ».
Il suffit alors d’un peu de distraction de la part des sages-femmes dans certains hôpitaux, pour que ces parents délinquants abandonnent leur progéniture. Situé à l’entrée du camp des fonctionnaires de Garoua, en face de l’hôpital régional, ce centre de trois pièces est devenu étroit pour les jeunes pensionnaires, dont le nombre ne cesse de croître. Fonctionnel depuis 2004, le centre d’accueil pour enfants en détresse de Garoua est de plus en plus sollicité.