L'archevêque métropolitain de Yaoundé convie également les camerounais à faire preuve de solidarité.
Mgr Jean Mbarga a profité de la célébration du culte de dimanche dernier pour prôner un certain nombre de valeurs cardinales parmi lesquelles, le vivre ensemble et la solidarité. Au cours de ce culte qui s’est déroulé à la chapelle de Nsimeyong, l'archevêque métropolitain de Yaoundé a mis un accent sur comment doivent être les relations interpersonnelles. Pour l’homme de Dieu c’est à partir de celles-ci, que les hommes peuvent avoir le bien-être et leur épanouissement.
Mgr Jean Mbarga a pris en exemple la parabole du bon Samaritain dans l'évangile de Saint Luc. Il a expliqué que cette parabole dévoile clairement les tensions sociales qui ruinent aujourd'hui le projet d'une vie communautaire épanouie. La cause étant que « les hommes ont cessé de regarder dans la même direction ; ils sont de plus en plus indifférents à ce qui arrive aux autres. Ils sont surtout mus par la préservation des intérêts et égoïsmes particuliers. D'où le rejet de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve », a déclaré Mgr Jean Mbarga, qui a souligné que c’est un contexte comme celui qui est ci-haut décrit qui génère le mal-être.
Il faut souligner que cet appel au vivre ensemble et à la solidarité du prélat, va en droite ligne avec les sorties qu’il fait depuis la période de l’élection présidentielle. Lors de son homélie pascale du 21 avril dernier, l’archevêque métropolitain avait fustigé les agissements des personnes qui se servent du pays sans se mettre à son service. « Si tout le monde se met à tout prendre pour soi la chose publique, abusivement, il sera impossible de vivre ensemble… On ne peut être heureux tout seul », a-t-il ajouté.
Le prélat avait alors recommandé le sacrifice pour parvenir à la construction de l‘avenir du pays sur un fondement solide. Il avait appelé tous les camerounais à faire du maintien de la paix, une priorité. « Cette pâques de la paix que nous célébrons, nous ouvre une compassion pour nos frères dans les pays frères qui recherchent une paix durable. Il faut souvent regarder leurs souffrances pour comprendre l’intérêt à cultiver, à tout prix la paix. On sait quand on commence une guerre mais on ne sait pas quand elle finit », avait-il déclaré.
Liliane N.