La campagne de sensibilisation baptisée «Lost dream» a officiellement été lancée le mardi 20 novembre 2018. Elle va s’achever le 18 décembre prochain.
Les autorités veulent lutter contre les migrations clandestines. Elles ont décidé par le biais de la campagne «Lost dream» de parler aux populations logées dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest des risques encourus quand on fait une migration clandestine. Mardi dernier le ton de cette activité de sensibilisation a été donné par Simon Wadjiri, inspecteur général des services du Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique en sa qualité de représentant du Ministre Mounouna Foutsou, parrain de ladite campagne.
Des médiateurs communautaires sont associés à cette campagne. Avec leur aide, il sera question de mettre sur pied une plateforme de collaboration entre les jeunes pour lutter contre le mal décrié. Lesdits médiateurs seront formés. Ils seront appelés par la suite à parcourir les quartiers et les villages pour toucher chacun 10 personnes et leur présenter les dangers liés au phénomène des migrations clandestines. Ils le feront en faisant visionner leurs cibles le film «No more death». L’usage des réseaux sociaux sera également de mise.
En prenant la parole lors de la cérémonie de mardi dernier, Sylvie Nantcha, la présidente de l’association The African of Germany a affirmé que «500 africains meurent dans le désert chaque semaine en voulant aller en Europe. De nombreux camerounais de 16 à 35 ans tentent cette expérience mais sur les 100 clandestins qui atteignent finalement le sol européen, 90% sont traumatisés. Nous voulons faire comprendre à nos jeunes qu’il existe des voies légales pour se rendre en Europe, au lieu de passer par la clandestinité». Il convient de souligner que The African of Germany est l’initiateur de cette campagne qui bénéficie du soutien de l’Ambassadeur d’Allemagne au Cameroun qui est le prestataire financier de ce projet.
Il faut dire que la question des migrations clandestines concerne aussi le Cameroun. C’est même un sujet d’actualité. Car à deux reprises au cours de cette année, des nouvelles de camerounais qui se sont retrouvés esclaves en Lybie et au Koweit ont fait le tour de la planète. Le 20 avril dernier, 121 migrants ont été ramenés au pays. Ils étaient la plupart, en Lybie et sont revenus au Cameroun à bord d’un avion spécialement affrété pour eux. La Libye, plaque tournante de l’immigration clandestine est devenue un enfer pour les aventuriers en quête de bien-être, de mieux-vivre. On avait appris que l’Organisation internationale des migrations va assurer pour eux la mise en place effective des projets. 180 sont déjà en activité. 590 dossiers de ceux qui sont prêts pour la réinsertion ont déjà été validés. Ils vont évoluer dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et du commerce.
Liliane N.