Violemment pris à partie par les employés de la SFID, une entreprise du groupe français Rougier, l’inamovible directeur de l’ESSTIC de Yaoundé n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention de la gendarmerie.
Selon des sources crédibles, Laurent-Charles Boyomo, en sa qualité de Président du Conseil d’administration de la Société forestière et industrielle de la Doumé (SFID), s’est rendu le vendredi 07 septembre 2018 à Mbang, une commune du département de la Kadey, dans la Région de l’Est, pour rencontrer les employés de cette entreprise au bord de la faillite. Les discussions ont tourné court, entre les responsables et les employés qui exigeaient le paiement de plusieurs mois d’arriéré de salaire et les droits sociaux.
« La SFID a une scierie et un atelier de seconde transformation à Mbang. Elle a fermé depuis 7 mois à cause des méventes de ces produits. Ce qui ne permettait plus d’assurer les charges liées aux salaires. Ainsi, près de 400 employés se sont retrouvés au chômage, disons qu’ils ont été mis en congé technique pour 3 mois renouvelable. Après une longue attente, les employés ont organisé une grève pour revendiquer leurs droits. Le PCA , Laurent Charles Boyomo Assala et le directeur du site SFID de Mbang, le français André Siaca, ont convoqué les employés pour régler une partie de la dette.
Pendant la réunion, la direction a sorti la somme de 11 millions de FCFA pour partager aux employés. Certains se sont retrouvés avec une minable somme de 5000 FCFA en cette période de rentrée scolaire. Il y a eu une protestation immédiate des employés. Ce qui a causé l’escalade de colère. Les services de sécurité ont réussi à exfiltrer le PCA qui a été conduit à la brigade de gendarmerie de Mbang» raconte un témoin joint par téléphone
Au dernières nouvelles, le Professeur Laurent-Charles Boyomo a quitté les locaux de la gendarmerie pour son domicile à Yaoundé. Il est injoignable au moment de boucler cet article.
La SFID, filiale du groupe français Rourgier, a effectué depuis le mois de mars 2018, un dépôt de bilan en France. Avant de se retrouver au bord de la faillite, Rougier a indiqué sur son site qu’il est installé au Cameroun depuis 1969 à travers sa filiale SFID qui exploite 550 000 hectares de forêts et emploie plus de 1000 personnes.