« Comment il a pu me faire ça? De toutes les filles sur cette terre, c’est ma nièce qu’il a vu pour enceinter? Mon mari a fait de moi la risée de toute ma famille ».
Ce sont les cris de lamentation qui sortent depuis quelques heures, du domicile conjugual d’Emilienne T, alors que le patron des lieux a sembla avoir déserté les lieux. En fait, personne ne l’a vu depuis Jeudi soir, lorsque le scandale a éclaté.
Les faits
« Mon grand frère m’a confié sa fille aînée depuis l’âge de 8 ans, je suis comme une mère pour ma nièce, elle a le même âge que ma 2ème fille, elles ont toutes les deux à peine 17 ans.
J’apprends qu’elle est enceinte et de qui ? Mon mari... madame jusqu’à présent je n’arrive pas à le croire ! Comment il a pu, elle est sa fille, il l’a carrément élevée en plus elle est mineure, 17 ans. Je refuse même d’imaginer que ma fille a fait ça avec mon mari.
Mon problème madame, la grossesse est trop avancée impossible de faire quoi que ce soit, et ma famille est très remontée contre moi, toute la grande famille ne parle que de cette histoire et certains membres de la famille suggèrent à mon grand frère de porter plainte contre mon mari pour détournement de mineur où je ne sais même plus où mettre la tête.
Je suis perdue, et isolée car ma famille me reproche d’avoir laissé mon mari enceinter ma fille et comme si ça ne suffisait pas j’apprends qu’il a un enfant de 3 ans dehors avec notre ancienne gouvernante… ».
Un scandale qui met en exergue une pratique qui semble courante dans de nombreux foyers
Impossible d’écouter Emilienne sans ressentir sa douleur. Les cris de détresse d’une jeune dame qui a pris soin d’élever sa fille et son mari, le papa de l’enfant a décidé d’en faire sa coépouse.
Elle est exposée à tous les propos aujourd’hui, surtout les plus discourtois, huée par tous, elle ne sait plus à quel saint se vouer : « Que vais-je devenir ? Que dois-je faire ? Sortir de mon foyer et le laisser à ma fille ? Jeter ma fille hors de sa maison ?
Il suffit de se rendre dans les tribunaux pour se rendre compte que ce phénomène est très courant dans les grandes métropoles Camerounaises. Certains hommes ne prennent plus la peine d’aller « faire leurs bêtises en dehors des domiciles conjugaux ».
La pédophilie familiale est celle qui est la plus soumise devant les tribunaux et, les coupables, loin de se sentir honteux trouvent le moyen de narguer ceux qui leurs disent qu’ils agissent en marge de la loi.
Le cas d’Emilienne T. apparaît simplement comme un fait divers et pourtant, le mal est profond et la Société comme toujours a trouvé la coupable : la Femme, l’Epouse, la Fille.
Nicole Ricci Minyem