Il s’en est fallu de peu, pour que la maison de communication soit plongée dans le deuil ce mercredi. Yasser Trésor Tanon ne doit la vie sauve qu’à sa dextérité, sa force physique, les cris de son épouse et la grâce de Dieu.
Depuis quelques semaines, la grande criminalité est en train de refaire son nid dans la ville de Douala. On a encore en mémoire l’attaque de ces malfrats armés qui ont abattu lundi en plein jour, à Bonanjo, le centre administratif de Douala, non loin des locaux de la Police judicaire et de la gendarmerie, un homme qui transportait une importante somme d’argent. Après l’assassinat à bout portant ce lundi de ce citoyen employé d’une grande surface de la place, c’est aujourd’hui le cas de l’artiste et personnel de média, Yasser Trésor Tanon (Julio Trésor, de son nom d’artiste).
C’est grâce à son témoignage publié sur son compte Facebook peu avant la mi-journée, que les détails de l’affaire sont connus. Il raconte : « J'ai été victime d'une agression à l'entrée de chez moi par 2 hommes. L'un armé de couteau et l'autre de gourdin… Une bagarre a éclaté. J’ai maîtrisé celui qui avait le couteau. J'ai essayé de fuir en même temps et celui qui avait le gourdin m’a frappé au genou et au tibia. Madame, de l'intérieur du portail, alertée par les bruits, s’est mise à crier. Se sentant sous pression, ils sont repartis sur une moto qui les attendait. Donc ils étaient trois. Âgés d'environ 25 et 30 ans. J'ai le genou enflé et une blessure au tibia. » Le journaliste est d’ailleurs dans un centre hospitalier de la place où il vient de recevoir un pansement pour son genou et subir d’autres examens pour s’assurer de son état de santé.
Manifestement, l’insécurité est en train de refaire surface dans la capitale économique. D’après les confrères de Gazeti237, pour la seule nuit de mardi à mercredi, il a été enregistré plus de 15 cas d’agression grave. Une résurgence qui pourrait s’expliquer par la grande précarité dans laquelle se retrouve les populations venues des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des populations fuyant la guerre. Parmi elles, on retrouve d’autres jeunes camerounais qui pour s’en sortir dans les villages de ces régions ont dû développer une violence particulière. Si tout ceci est confirmé, il faudra s’attendre à plus de violences dans les jours à venir.
Stéphane NZESSEU