La victime âgée de six ans a été enterrée au pied d’un prunier par son oncle âgé de 17 ans, qui entendait ainsi se venger de sa sœur – maman de l’enfant et de leur grand-mère, avec qui il venait d’avoir une violente dispute.
Les faits
Les habitants de cette localité, situés à six kilomètres de la commune d’arrondissement de Biwog Bane, Sud Cameroun n’en reviennent toujours pas.
Tout est parti d’une dispute entre le prénommé Gaëtan, sa grand-mère et la maman du petit garçon, d’après les commentaires qui accompagnent la vidéo mise à notre disposition. C’est à l’issue de la polémique Vendredi que le présumé assassin enlève ses neveux, la victime et la petite sœur de ce dernier, âgée de 4ans, alors que les deux jouaient sous un safoutier.
Après une nuit angoissante, c’est aux premières heures de Samedi que les membres de la famille proposent la somme de vingt mille (20 000) Fcfa à Gaëtan, pour qu’il aide à retrouver les enfants. Ils lui disent en sus qu’il pourra prendre la fuite et aucune plainte ne sera déposée contre lui, s’il montre où se trouvent les enfants.
C’est ainsi qu’il consent à raconter le film des évènements et à montrer où se trouvent les enfants. La petite fille, bien que terrorisée et traumatisée, est bien vivante. Ce n’est pas le cas de son frère aîné qui a été assommé et dont les membres supérieurs ont brûlés avant qu’il ne soit mis en terre comme un « animal ».
Mis au courant de cette horreur, le maire de la commune rurale de Biwog-Bane, le commandant de brigade et le commissaire spécial sont descendus à Mvog–Mba et, ils ont assisté, épouvantés au déterrement de l’enfant dont le corps a été remis à la famille.
Ôter la vie des ses semblables serait–il devenu un fait banal au Cameroun ?
Nul ne semble plus prendre en considération, le concept : Respect de la vie humaine. Le Cameroun est soumis à une danse macabre qui met de plus en plus en exergue, des scènes d’horreur commis, semble-t il avec le plus grand naturel.
Qu’est ce qui peut justifier qu’à cause d’une banale dispute, on s’en prenne à un jeune enfant, un innocent, une âme pure qui n’avait pas encore eu le temps de découvrir et de comprendre la laideur de ce monde ?
Schizophrénie évoquée
Certains prêtent à ce Gaétan une maladie mentale. Mais, un malade mental vivant en famille, capable de se disputer violemment avec les siens, de garder rancune, ne sait-il pas faire la différence entre le bien et le mal ?
Sans aucun émoi, le bourreau fait une deuxième victime. La sœur cadette de celui qui s’en est allé et dont le frère a agonisé sous ses yeux, implorant son assassin et cherchant à comprendre les raisons de cet acte.
Avec froideur, indifférence, désintéressement, on le voit porter le corps du petit garçon du lieu où il l’a « enterré » jusqu’à la véranda du domicile familial, puis le traîner comme s’il s’agissait d’un vulgaire paquet.
La souffrance perceptible à travers les pleurs des autres membres de la famille, leurs gémissements, leurs lamentations n’émeuvent pas cet individu et dont le sort est désormais entre les mains de la justice.
Nicole Ricci Minyem