Les deux hommes qui avaient en leur possession 3,5 kg de pointes d’ivoire coupées en six morceaux et dissimulés dans un sac, ont été appréhendés sur la route du camp Crtv, de la ville de Bertoua. Leur arrestation a été rendue possible grâce à la l’opération menée par des agents de la Délégation régionale des Forêts et Faune de l’Est en collaboration avec la Gendarmerie nationale et l’assistance technique d’une organisation chargée de l’application des lois sur la faune (LAGA).
De sources crédibles, le premier trafiquant d’espèces sauvages dont la notoriété ne fait l’ombre d’aucun doute a été arrêté en possession illégale de pointes d’ivoire à Bertoua dans la région de l’Est du Cameroun. En ce qui concerne le second trafiquant, c’est lors d’une opération conduite par des agents de la Délégation régionale des Forêts et Faune de l’Est à la suite d’enquêtes sur le trafic d’espèces sauvages dans les régions de du Nord et de l’Est, et en République centrafricaine.
L’on apprend que l’un des trafiquants s’est rendu de Kentzou à Bertoua, avec les pointes d’ivoire où il a rencontré son complice. Par la suite, les deux ont tenté de vendre le produit illicite. Pour dissimuler les pointes, un sac militaire a servi de support. Les trafiquants estimaient alors que ledit sac devrait leur faciliter le transport échapper à d’éventuels contrôles.
Le trafiquant notoire qui serait un ancien comptable dans une agence de transfert d’argent à Kentzou, était dans le viseur des agents des forêts et de la faune de l’Est, depuis plusieurs mois. Il avait été au centre de nombreuses activités fauniques illégales dans cette région confie une source sûre.
Les indices d’enquêtes préliminaires révèlent qu’il est impliqué dans un vaste réseau de trafiquants d’espèces sauvages opérant dans les régions du Nord et de l’Est du pays qui s’étend au-delà des frontières et couvre la sous-région. Des enquêtes diligentées après son arrestation permettent d’observer qu’il est aussi connu dans plusieurs villes (Kentzou, Mpaka, Lolo et Panda) en lien avec le commerce illégal de l’or. Ces deux suspects devront répondre de leurs actes prochainement à la prison centrale de Bertoua.
Les éléphants sont totalement protégés, par conséquent, il est illégal de tuer ou de faire le commerce de leurs parties. Ainsi, la loi de 1994 sur la faune interdit le braconnage et le trafic d’espèces sauvages. Elle sanctionne toute personne trouvée en possession de parties d’une espèce sauvage protégée. Cette personne est considérée comme ayant tué l’animal et est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans et/ou du payement d’une amende pouvant atteindre 10 millions de FCFA.
Innocent D H